N’Tamack : « La porte reste ouverte »

- - -
Quel bilan de cette année tirez-vous de cette année 2008 ?
Sur le plan comptable, on ne peut pas se contenter de ça( le XV de France a remporté cinq de ses dix matchs). Mais il s’agit d’une première année pour le staff. Nous avons été ambitieux en mettant en place un jeu basé sur le mouvement. Ca demande du temps. Même si les résultats ne sont pas là, dans le projet que nous souhaitons mettre en place, c’est pas mal. Il faudra que 2009 soit l’année de la confirmation.
Vous n’avez pas hésité à lancer de jeunes joueurs…
On savait ce qu’on faisait. Nous connaissions ces joueurs. Nous avions eu la plupart de ces éléments en équipe de jeunes. Ils étaient les meilleurs de leur génération. Tout en sachant qu’ils n’étaient pas prêts, il fallait oser les aligner. On devait leur montrer qu’on comptait sur eux et qu’on leur faisait confiance. L’avenir se construit avec eux. Certains sont arrivés à maturité alors qu’ils étaient méconnus du grand public.
A qui pensez-vous ?
François Trin-Duc, Morgan Parra, Fulgence Ouedraogo, Louis Picamoles… On pourrait ajouter Benjamin Kayser qui est en train de montrer l’étendue de son talent. D’autres ne sont pas encore arrivés, mais on les garde dans un coin de nos têtes. Ca a permis aux anciens de voir que les chaises confortables n’existaient pas. Cela en a reboosté certains.
Ne pensez-vous pas avoir trop fermé le groupe ?
On peut au moins nous reconnaître une qualité : l’honnêteté. On a connu l’équipe de France en tant que joueurs. On n’a pas le droit de priver un joueur méritant ce bonheur. On a ouvert le groupe à tous les niveaux avec, par exemple, des garçons qui sont revenus comme Sébastien Chabal. On a resserré le groupe en novembre après l’état des lieux. Désormais, on se tourne plus vers la stratégie. Mais la porte reste toujours ouverte.
Après avoir brassé large, place au projet de jeu ?
On en est là. On voulait faire d’horizon. Désormais, on resserre et on aligne les joueurs méritants. Il nous faut quand même une épine dorsale. Mais on ne veut pas être à la merci d’une grosse blessure. Nous voulons nous baser sur un groupe d’une trentaine de joueurs de très haute qualité.