Nouvelle-Zélande – France : Noir complet pour les Bleus

Adrien Planté et Vincent Debaty - -
Ce devait être, selon les propres mots de Philippe Saint-André, la « tournée d’une vie ». Mais le voyage en Nouvelle-Zélande ressemble de plus en plus à un cauchemar. Un vrai. Battu il y une semaine à Auckland, mais en se montrant valeureux (23-13), le XV de France a de nouveau subi la loi des All Blacks, ce samedi à Christchurch (30-0). Mais cette fois, l’impression laissée par les Tricolores est loin d’être la même. Dans une ville dévastée par un tremblement de terre en 2011, et où les Français n’ont plus gagnée depuis 1994 (22-8), les hommes de Philippe Saint-André ont sombré.
L’équipe qui avait débuté le premier test-match avait pourtant été quasiment reconduite à l’identique, hormis les entrées de Mas, Samson, Le Roux et Michalak. Mais les joueurs tricolores ont donné l’impression d’avoir perdu tous leurs repères, toutes les (maigres) certitudes accumulées depuis le début de cette tournée. D’entrée, Julian Savea punissait l’entrée en matière apathique des coéquipiers de Thierry Dusautoir en inscrivant un essai, suite à un coup de pied rasant parfaitement exécuté par Ma’a Nonu (5-0, 4e). Sous une pluie continue et une température hivernale, les Bleus ont hiberné durant quasiment toute la première période, laissant Aaaron Cruden porter le score à 10-0 et déplacer le jeu à sa guise. Seule une petite réaction d’orgueil juste avant la pause donnait un peu d’espoir.
Michalak, un drop manqué qui coûte cher
Le retour des vestiaires a également été prometteur. Sans doute « bougés » par Philippe Saint-André durant la pause, les Bleus sont revenus le couteau entre les dents. Armé de bien meilleures intentions, le XV de France a pilonné la défense néo-zélandaise comme rarement… pour finalement se faire punir. Comme un symbole de ce match où rien n’a tourné rond. Au terme de 28 phases de jeu et plus de trois minutes passées dans les cinq mètres adverses, Frédéric Michalak choisissait l’option du drop. Pour finalement se faire contrer et encaisser un contre impitoyable, conclu par Ben Smith sur l’aile (17-0, 49e). Beauden Barrett, encore sur un contre, enterrera définitivement les Bleus (30-0, 76e). Quand rien ne va…
Sans forcer, les All Blacks ont donc parfaitement célébré le 500e match officiel de leur histoire. La semaine qui va mener au dernier test-match, samedi prochain à New Plymouth (9h35), risque en revanche d’être longue et triste pour l’équipe de France. Philippe Saint-André va devoir trouver les solutions pour remettre d’aplomb une équipe bien bancale. Et corriger les terribles lacunes affichées ce samedi, comme par exemple l’effarant lot de ballons perdus en touche. Complétement à côté de la plaque, la charnière Machenaud-Michalak a sans doute laissé passer sa chance. Comme cette équipe de France dans cette tournée néo-zélandaise, dans la lignée d’un Tournoi des VI Nations catastrophique et bouclé à la dernière place. Pour les Bleus, il semble temps que 2013 se termine.
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