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Ouedraogo : « Je me suis posé des questions »

Fulgence Ouedraogo

Fulgence Ouedraogo - -

Le troisième ligne français va retrouver la compétition, samedi face à l’Irlande (18h00 à Dublin). Un soulagement pour le Montpelliérain blessé à la main droite en fin de saison dernière et remis à temps pour le Mondial.

Fulgence, vous n’avez pas joué la semaine dernière face à l’Irlande (victoire des Bleus 19-12). Comment abordez-vous votre titularisation à Dublin ?

On a hâte de reprendre en match officiel contre une grosse opposition. Ça va être un match difficile face à des Irlandais revanchards. Il leur reste deux matches avant la Coupe du monde et ils veulent finir sur une bonne note. Samedi dernier, on était frustrés de ne pas jouer mais je pense qu’on va être servis samedi. Ça fait deux mois qu’on s’entraîne pour ça. On est impatients de se mesurer, d’aller au combat et de voir ce qu’il en ressort.

Vous avez souffert d’une fracture du deuxième métacarpe de la main droite lors de la dernière demi-finale du Top 14. Avez-vous craint de manquer la Coupe du monde ?

Quand le diagnostic est tombé, bien sûr que j’ai pensé à l’équipe de France. Je me suis demandé combien de temps il fallait pour guérir une fracture sachant que la préparation débutait bientôt et qu’il y avait la Coupe du monde derrière. Toutes ces questions se posent. On a réfléchi avec le staff de Montpellier avant la finale du Top 14 face à Toulouse. C’était la première finale du club, donc c’était dur de choisir. Entre jouer une Coupe du monde ou une première finale de Top 14 avec son club, le dilemme est difficile. Je n’avais pas envie de trancher. Je me suis donné du temps et j’ai fait beaucoup de soins. Au final, j’ai pu jouer. Il me reste des douleurs qui ne m’empêchent pas de jouer. Le pari a été réussi.

« Une Coupe du monde se gagne à 30 »

Comment appréhendez-vous la concurrence en troisième ligne avec les Bleus ?

On sait qu’il y a beaucoup de monde et de concurrence. Mais une Coupe du monde se gagne à 30 joueurs. Si je dois être remplaçant ou hors de la feuille de match, j’essaierais d’aider le groupe. Notre objectif est d’être performant pour l’équipe de France. Il faut mettre ses égos de côté et travailler tous dans le même sens.

Vous allez être associé avec Louis Picamoles, votre ancien coéquipier à Montpellier…

Ça faisait longtemps (la dernière association des deux joueurs remonte au 26 juin 2009, Nouvelle-Zélande-France : 14-10, ndlr). Ça me fait plaisir de le retrouver à côté de moi pour ce match. On va facilement retrouver nos automatismes, on ne les a pas perdus aussi rapidement. J’espère juste qu’il me fera des passes (rires) !