RMC Sport

Parra : « Je ne vais pas me plaindre »

Morgan Parra

Morgan Parra - -

Reconverti à l'ouverture depuis quatre matches, le Clermontois se plie à la tâche sans broncher, avec plus ou moins de bonheur. A l'approche de la première finale de Coupe du monde de sa jeune carrière, seul le collectif importe.

Morgan, comment vivez-vous cette qualification pour la finale de la Coupe du monde ?

C’est un rêve de gamin. Déjà, quand j’ai débuté dans le championnat de France, je rêvais d’être champion de France. Ce rêve s’est réalisé (avec Clermont en 2010, ndlr), même si je voudrais qu’il se réalise plusieurs fois. Il y a aussi le rêve d’être champion d’Europe. J’espère qu’il se réalisera au plus vite, peut-être dès cette saison. Et puis, le rêve de pouvoir disputer une finale de Coupe du monde et de la gagner. Parce que les souvenirs ne viennent pas des finales perdues. J’espère réaliser mon rêve de rugbyman parce que j’en ai d’autres dans la vie, qui est d’avoir un jour tout gagné.

Pensiez-vous aller aussi loin au début de la compétition ?

Peut-être que cette Coupe du monde, on l’a vraiment débutée lors du début de la semaine qui a précédé le quart de finale contre l’Angleterre. On s’est dit : "C’est nous, les joueurs, qui sommes sur le terrain et pas les autres. C’est à nous de prendre les choses en main, sur la vidéo et pas mal de choses". Peut-être qu’on a commencé notre Coupe du monde à ce moment-là.

« On aura tout à gagner en se lâchant »

Comment expliquez-vous les difficultés rencontrées samedi contre les Gallois ?

On était crispés, tendus. On avait un peu la pression parce qu’on les avait déjà battus trois fois de suite. On s’est dit en plus qu’avec ce carton rouge contre eux, on ne pouvait pas perdre ce match. On s’est perdu tout seul. Alors la semaine prochaine, peu importe l’équipe qu’on affrontera, on sera encore loin derrière et perdants. On aura tout à gagner en jouant, en se faisant plaisir et en se lâchant.

Et personnellement, comment jugez-vous votre performance ?

J’ai fait un bon match mais j’ai du déchet et ça peut coûter cher par moments. Surtout en première mi-temps, avec un jeu au pied qui n’a pas été très bon, avec des renvois aux 22 mètres ou ces coups d’envoi un peu catastrophiques. Ça a été mieux en deuxième mi-temps.

Vous habituez-vous à ce poste de demi d'ouverture qui n'est pas le vôtre ?

J’essaye de prendre un maximum de plaisir. Je ne me pose pas de questions. Quand je vois qu’il y a des joueurs qui ne sont pas dans le groupe, qui ne sont pas du tout dans la préparation du match et qui donnent le maximum de leur temps pour nous aider… Ça fait la force du groupe. Aujourd’hui, je ne vais pas me plaindre de jouer 10 ou 9.