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Parra, la gueule de l'emploi ?

Morgan Parra

Morgan Parra - -

Avec ses pommettes cabossées par Richie McCaw en finale de la Coupe du monde et les longs débats sur son poste, le jeune Clermontois (22 ans) a été l'une des figures marquantes du XV de France, cet automne. Les fins limiers de la com' l'ont évidemment remarqué.

C’était loin, à 20 000 km de la France. Et long, avec une compétition étalée sur un mois et demi. A la fin de l’été, certains spécialistes s’interrogeaient sur le retentissement qu’aurait, à l’intérieur de nos frontières, cette Coupe du monde en Nouvelle-Zélande. Peut-être sont-ils tombés de leurs chaises… Car l’impact a été énorme en France, malgré les horaires matinaux. Jamais les Bleus n’ont pu bénéficier d’un prime-time et pourtant, ils ont multiplié les cartons d’audience. Jusqu’à atteindre un sommet, dimanche, avec 15,5 millions de téléspectateurs pour la finale face aux All Blacks. Un record annuel pour TF1.

Alors forcément, cet attrait pour le rugby et le XV de France n’a pas échappé aux professionnels de la communication et de l’image. Dans les prochaines semaines, quelques internationaux pourraient lâcher les crampons pour devenir des têtes de gondole. « TF1 a fait 75% de part de marché pour la finale sur la fameuse ménagère, explique Marie Simonet, agent ‘‘image’’ de sept joueurs français présents en Nouvelle-Zélande. C’est un chiffre historique dans le sport. Les annonceurs ont été particulièrement intéressés par cette Coupe du monde. Il y aura forcément un retour très positif. » Certains Tricolores, comme Morgan Parra, pourraient en profiter pour augmenter leur exposition.

Et si Lièvremont...

Au centre de l’attention médiatique avec son repositionnement à l’ouverture, le jeune Clermontois (22 ans) a explosé malgré lui lors de la finale. Ses pommettes meurtries par le coup de genou de Richie McCaw l’ont fait entrer dans les esprits des « ménagères » et des nouveaux fans. « Parra, c’est une évidence, assure Pascal Irastorza, qui gère les intérêts de la seule star grand public de l’ovalie actuellement, Sébastien Chabal. Surtout avec la tête qu’ils lui ont faite. ‘‘Mercurochrome’’ a des chances de lui proposer un joli contrat (rires). Pour l’instant, il est assez sous-exploité. Il peut séduire une marque. Mais il a un vrai problème : il a un côté très lisse, alors que c’est un patron. » Lisse, Marc Lièvremont l’est beaucoup moins. « C’est un anti-charismatique, mais il a réussi à reprendre toute la lumière, note Pascal Irastorza. C’est peut-être lui le ‘‘bankable’’ du rugby aujourd’hui. » Alors, des biscuits pour « sales gosses » apparaitront-ils bientôt dans les rayons ?