Picamoles : « Chabal traverse un passage compliqué »

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Louis Picamoles, samedi lors du choc contre le Racing au Stade de France vous allez retrouver Sébastien Chabal. Etes-vous prêts à entendre les comparaisons entre vous deux ?
On verra déjà si je suis titulaire. Mais je ne calcule pas cela. Seules les performances de l’équipe et la mienne m’importent. Ce n’est pas parce que c’est un numéro 8 international que je me bougerai plus le c… Il n’y a pas de match de gala contre un international et un match lambda si l’adversaire n’est pas international.
On sent le discours politiquement correct…
Non, c’est le boulot des médias de faire du papier là-dessus, sur les duels. Je dis ce que je pense. C’est sur l’enchaînement des matchs qu’on marque des points.
Qu’est ce qui vous différencie de Chabal ?
On nous met dans la catégorie de joueurs puissants qui aiment aller au contact. Nous sommes dans un registre similaire. Même s’il est peut-être plus virulent à l’impact défensif et que j’essaye de faire vivre le ballon.
Avez-vous suivi ses soucis en équipe de France ?
Ça été assez virulent et pas toujours justifié. C’est un passage compliqué pour lui. Le fait d’être mis en avant par les médias n’aide pas. Toutes ses sorties sont épiées. Il suffit qu’il soit moins bien et personne ne le rate. Quand on s’appelle Sébastien Chabal, il faut s’attendre à vivre ses moments là. Mais il a l’expérience et la maturité pour faire la part des choses. Il sait ce qu’il vaut. Ça peut revenir très vite.
Votre nom est évoqué partout, vous ne pouvez pas l’ignorer.
Je l’entends. Ça fait plaisir, je ne vais pas le cacher. Un moment j’aurais pu faire les choses pour m’imposer. Je ne l’ai peut-être pas fait. J’en ai pris conscience et j’espère que ce n’est pas trop tard. Il n’y a maintenant plus trop de calcul à faire. Je dois enchaîner les performances avec Toulouse.
« J’espère que ce n’est pas trop tard pour moi »
Vous êtes-vous dit que vous étiez au frigo ?
Oui. On aimerait parfois avoir plus d’échanges. C’est parfois frustrant de voir ce qu’on pense de vous par journaux interposés. On aimerait avoir un échange d’homme à homme. J’accepte toutes les critiques. Mais par les médias, c’est frustrant. Maintenant, je ne me sens pas triqué de façon injuste. Il y a des choix à faire, il faut les accepter. Je ne suis personne pour dire que je mérite plus ma place qu’un autre. L’entraîneur estime peut-être qu’il y a meilleur que moi à mon poste. Mais ce n’est pas quelque chose qui me prend la tête. J’essaye de faire mon chemin sur le terrain.
Mais n’y a-t-il pas de problème humain avec Marc Lièvremont ?
De mon côté non. Humainement, c’est quelqu’un que j’aime bien. De son côté, je n’espère pas. S’il y en avait un, j’aimerais être au courant. Mais cela m’étonnerait.
Un titre avec Toulouse ou un voyage en Nouvelle-Zélande ?
Le meilleur serait d’associer les deux. Mais c’est encore trop tôt pour choisir.