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Poitrenaud : « J'espère accrocher le bon wagon »

Clément Poitrenaud

Clément Poitrenaud - -

A 29 ans, Clément Poitrenaud fait partie des indéboulonnables du Stade toulousain, mais peine à s’imposer chez les Bleus. Titularisé contre l’Irlande, l’arrière a conscience de la nouvelle chance qui lui est accordée. En espérant que ce soit la bonne.

On vous imagine heureux de retrouver en sélection votre compagnon de chambre, Vincent Clerc…

L’équipe de France, c’est génial ! Ca permet de rencontrer des garçons, de parler de choses et d’autres… Mais c’est encore mieux quand on peut le vivre avec des amis proches et en l’occurrence, c’est le cas. Donc, je suis content d’être à ses côtés.

La joie de retrouver l'équipe de France est-elle minorée par le fait de remplacer Maxime Médard, touché au genou ?

Non, car je savoure aussi le moment même si cela ne m’empêche pas d’être triste pour Maxime. C’est toujours malheureux de voir un partenaire se blesser de cette manière, d’autant plus qu’il en a pour plusieurs mois. Il aura des moments difficiles, mais il sait qu’il peut compter sur le soutien de ses partenaires et de moi-même pour l’aider. Mais aussi lui faire part de notre expérience car nous sommes aussi passés par là. Malheureusement, cela se passe souvent comme ça dans le sport de haut niveau. J’aurais préféré que mon retour se fasse dans d’autres circonstances mais cela fait partie du jeu, c’est comme ça.

Ressentez-vous une pression particulière pour ce match contre l'Irlande ?

Pas plus, pas moins que les fois précédentes. J’essaie toujours de donner le meilleur, seulement comme je l’ai déjà dit et répété, on ne peut pas être bon 11 mois sur 12. On joue énormément de matchs, on est beaucoup sollicité et il y a des moments où on est un peu moins en forme. Au niveau international, cela ne pardonne pas et cela m’est arrivé : il y a des fois où je n’ai pas été bon, d’autres où je n’étais pas en forme, mais aussi d’autres où cela s’est très bien passé. Je ne me cherche pas d’excuses. Par contre, je sais pourquoi je suis bon et pourquoi je ne le suis pas.

A Toulouse, vous êtes pourtant un titulaire indiscutable depuis onze ans maintenant…

Oui, je suis toujours là, toujours titulaire dans les phases finales malgré la concurrence sauf quand je suis blessé. C’est quand même un signe fort. Après, le club et l’équipe de France restent deux choses différentes. A moi de réaliser les mêmes performances pour m’installer dans la durée chez les Bleus.

L'Irlande est-elle la bonne équipe pour faire son retour ?

Il n’y a pas de vérités par rapport à cela. L’Irlande reste une excellente équipe, redoutable et en forme. Elle a perdu de peu contre le pays de Galles ! Ce sera donc un match compliqué. Nous avons l’habitude de jouer régulièrement les provinces irlandaises avec nos clubs, que ce soit le Leinster où le Munster, et c’est toujours très difficile. On sait donc tous à quoi s’attendre.

On parle d' « éternel retour » concernant votre histoire avec les Bleus…

(un brin agacé) Cela dépend comment on le voit. Cela peut être positif comme négatif. J’ai eu la chance de faire deux Coupes du monde, j’ai gagné deux grand Chelems, j’ai presque cinquante sélections… Il y a quand même eu des moments positifs ! Comme je l’ai dit, j’ai eu des méformes, des blessures… Quand on est blessé, il faut toujours se refaire une place au soleil, ce qui n’est pas toujours évident. L’important est que je sois là, aujourd’hui. Ce qui est derrière reste derrière. Cela reste de bons souvenirs mais je regarde devant moi. On démarre un nouveau cycle avec des nouveaux joueurs et un nouveau staff. J’espère évidemment accrocher le bon wagon.