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Poitrenaud, l'éternel recours

Clément Poitrenaud

Clément Poitrenaud - -

Pour pallier le forfait de Maxime Médard, blessé, le sélectionneur du XV de France a rappelé Clément Poitrenaud. L’arrière du Stade toulousain devrait même être titulaire dimanche face à l’Irlande, symbole de sa carrière internationale singulière.

Clément Poitrenaud et le XV de France, c’est un peu l’histoire d’un cycle saccadé mais pérenne, une idylle qui se consomme plus ou moins goulûment selon les saisons. L’intéressé le reconnait d’ailleurs volontiers : « Je suis habitué aux aller-retour en équipe de France ». Dès ses débuts, le natif de Givors (Rhône) était promis à un avenir radieux avec les Bleus. Retenu pour la première fois en 2001 lors d’une tournée de novembre, celui qui a commencé trois-quarts sait déjà se faire oublier du sélectionneur pour mieux revenir lors d’une année de Coupe du monde. Absent du Grand Chelem en 2002, Poitrenaud dispute toutes les rencontres du Tournoi des VI Nations 2003 en tant que titulaire à l’arrière, gagnant son billet pour le Mondial où il prend part à 4 matchs sur 7. Rebelote en 2007, après une traversée du désert en 2005 et 2006 (une seule sélection), le Toulousain d’adoption effectue un come-back fracassant : cinq titularisations lors du dernier VI Nations de l’ère Laporte qu’il remporte et de nouveau, le droit de goûter aux joies de la Coupe du monde six mois plus tard.

S'installer de façon durable

Vainqueur du Grand Chelem 2010, Poitrenaud est boudé par Marc Lièvremont qui l’écarte du XV de France à mi Tournoi des VI Nations après la défaite en Angleterre (17-9), son dernier match en bleu. A l’aube de retrouver une nouvelle fois la tunique frappée du coq, le futur trentenaire (il le deviendra le 2 mai) aux 44 sélections a accueilli la nouvelle avec joie : « Je l’ai appris de la bouche de Guy Novès (l’entraîneur du Stade Toulousain, ndlr) qui m’a fait ce petit plaisir ce lundi matin. Je suis évidemment très heureux de ce retour même s’il intervient à cause de la blessure de Maxime (Médard). » S’il espère s’ « installer durablement dans l’équipe », il temporise aussi : « Il suffit qu’un match tombe lorsque je ne suis pas en forme ou blessé pour perdre ma place… ». Clément Poitrenaud ne connaît que trop bien son histoire en dents de scie avec les Bleus pour envisager l’avenir sur du long terme.