Blanco : « Pas un monde de Bisounours »

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Serge, vous l’avez emporté de justesse contre Aurillac (16-15) lors de cette première journée. Etait-ce très important ?
C’est toujours très important de débuter la saison. Je pense qu’on savait à quoi s’attendre. D’autant plus qu’on n’a pas fourni le jeu qu’on était en droit d’attendre de cette équipe. On a vu un Aurillac très accrocheur, on rate cinq pénalités… Il ne fallait pas penser qu’on était tombé dans un monde de Bisounours ! On est tombé dans un monde de rugbymen âpre, où les gens se battent. Maintenant, les joueurs savent à quoi s’attendre. Alors on a gagné, c’est quand même mérité. Et puis après, il faudra montrer une autre envie.
Est-ce dur de voir Biarritz en Pro D2 ?
Ce n’est pas du tout dur. Vous savez, on l’a assimilé. Cela fait partie de la vie, c’est comme ça. On ne va pas pleurer toute la saison, c’est fini. Je ne connais plus le Top 14, je ne connais que la Pro D2. Il y a 15 ans, le BO était dans le groupe B, il n’y avait pas la Pro D2. On a fait une année et puis on est remonté. C’est exactement pareil. Il faut avancer, remonter et respecter tout le monde.
Vous parliez du Top 14. Quel regard portez-vous sur ce championnat, où Toulon est encore annoncé au-dessus de la mêlée ?
C’est un championnat fort. J’espère que, cette année, il y aura d’autres ingrédients par rapport à ce qu’il s’est passé la saison dernière (le sacre de Toulon, ndlr). On voit qu’il y a des essais qui arrivent, qui sont bien entrepris. Je pense que le Top 14 mérite un peaufinage par rapport à ce que l’on voit et on a vu de très bons matchs sur ces deux premières journées. J’espère que ça continuera sur ce rythme-là.
« Enlever de la pression au XV de France »
Vous allez épauler le sélectionneur Philippe Saint-André. Quelle sera la nature de votre implication avec le XV de France ?
On s’est mis une conduite, on va la tenir. On va essayer de faire en sorte que l’équipe des France ait des objectifs un peu différents. On va leur enlever un peu de pression et mettre en place une vision du jeu qui nous permettra d’être compétitifs. Je pense que, quand on arrive à échanger à plusieurs, c’est plus facile pour trouver des solutions. Je suis là moi, et si je peux aider le XV de France et Philippe Saint-André, je ferai le maximum. Je suis là pour ça.
Est-ce un nouveau rôle pour vous ?
C’est toujours des nouveaux rôles. Mais il faut se dire qu’on est là pour échanger, discuter. Cela permet d’analyser ce qui est possible ou pas avec les entraîneurs. Il faut que cet échange permette de sortir un rugby agréable mais efficace.