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PSA-Bouscatel, le bras de fer

René Bouscatel

René Bouscatel - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Désireux de ménager avec leurs clubs les 12 internationaux qui ont débuté les deux matches du tournoi des VI Nations comme l’y autorise la convention signée entre la FFR et la LNR, le sélectionneur s’expose à la colère de René Bouscatel.

Drôle de bras de fer entre Philippe Saint-André et René Bouscatel. Ce lundi, au lendemain de la belle victoire du XV de France sur l’Italie (30-10) au Stade de France, le sélectionneur tricolore et le président du Stade Toulousain n’étaient pas vraiment sur la même longueur d’onde. Au cœur de la discorde, Picamoles, Nyanga, Huget et Doussain, les quatre internationaux rouge et noir.

Au départ, la volonté de « PSA » était en effet de ménager les 12 joueurs qui ont débuté les deux matches du tournoi des VI Nations contre l’Angleterre (26-24) et l’Italie, avec leurs clubs respectifs ce week-end à l’occasion de la 19e journée de Top 14. Philippe Saint-André en a-t-il le droit ? Oui, au regard de la convention signée entre la LNR et la FFR le 7 décembre dernier et approuvée par l'Assemblée générale de la Ligue.

Bouscatel : « Si le sportif décide de jouer, je dis OK »

Durant la journée, la Fédération a donc assuré avoir eu tous les clubs au téléphone (sept sont concernés). Saint-André évoquait même, tout sourire, « une concertation entre gentlemen. » Problème, à Toulouse, les absences de Picamoles, Nyanga, Huget et Doussain samedi pour le match à Biarritz affaiblissent sensiblement l’équipe de Guy Novès. Autant dire que la pilule "PSA" ne passe pas du tout. Le président René Bouscatel, qui avait choisi de démissionner du Comité directeur en décembre dernier en signe de colère contre cette convention, a donc tapé du poing sur la table lors d'une conférence de presse.

« Nous sommes dans une situation ubuesque, a soupiré le patron toulousain, qui a profité d’une faille dans le règlement de l’IRB pour défendre ses intérêts. Les joueurs sont sous la direction du club puisqu’ils ne sont pas mis à disposition de l’équipe de France de par l’article 9 de l’International Board. Et ils se trouveraient empêchés de jouer par une décision d’un staff sportif qui n’a aucune autorité sur eux », s'exclame René Bouscatel qui n’entend donc pas se laisser faire. Et menace : « Si le sportif décide de jouer, je dis OK. Et si on nous en empêche, parce qu’on nous notifiera une décision qui sera illégale car il n’y a pas eu de concertation et qu’elle ne sera pas basée sur un examen objectif de la situation de chaque joueur, nous les garderons jusqu’à lundi. Ils ne partiront pas avant en équipe de France. Par contre, je ferai les recours nécessaire contre cette décision.» Ambiance.

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AB avec LD avec JD