Quand Lièvremont rime avec tension...

Marc Lièvremont - -
Marc Lièvremont et Aurélien Rougerie se seraient bien passés de cette conférence de presse à la descente du lit, donnée devant une trentaine de journalistes. Il est à peine 9h ce samedi matin à Napier quand l’entraîneur de l’équipe de France et son capitaine prennent place devant les journalistes. Pas de panne de réveil cette fois-ci pour l’ancien troisième-ligne (qui s’était levé en retard mardi, jour de son annonce d’équipe pour affronter le Canada) mais une certaine mauvaise humeur.
Le technicien est d’ailleurs le premier à répondre aux médias. Et quand les questions s’adressent à Aurélien Rougerie, il glisse, sourire complice : « Il n’avait pas envie de parler, donc posez lui des questions… ». Le Clermontois s’exécute, même si on a connu le centre-ailier beaucoup plus loquace. Le ton est ensuite monté avec un confrère qui s’interrogeait sur la pertinence d’annoncer une composition d’équipe aussi tôt dans la semaine, plutôt que d’attendre l’issue de la rencontre entre le Canada et le Tonga. « Quel rapport avec la composition de mon équipe ? Je ne comprends pas ce qu’est une équipe mixte. Décidément, je dois avoir mal dormi », lance Marc Lièvremont, regard noir.
Lièvremont : « Je n'éprouve pas forcément de plaisir à voir certains visages… »
Quelques minutes plus tard, il doit faire face à une nouvelle offensive concernant l’arrivée tardive du Toulousain Jean-Marc Doussain, convoqué après le forfait de David Skrela. « Je ne vois pas trop l'intérêt de revenir sur cette histoire, a-t-il déclaré. J'ai le droit de regretter qu'il ne soit disponible que mardi quand même. J'aurais pu exiger qu'il arrive plus tôt mais je ne l'ai pas fait. Ça fait longtemps que je n'exige plus grand-chose de toute façon.... ». De longs silences, des incompréhensions, des attaques… On a connu ambiance plus sereine. Après que l’attaché de presse des Bleus a mis fin à la conférence, Aurélien Rougerie a accordé quelques minutes aux radios tandis que son entraîneur filait vers l’hôtel de la délégation française.
Peu enclin à s’exprimer, Lièvremont a néanmoins tenu à accorder un peu de son temps en fin de journée, en marge de l’entraînement du capitaine qui se tenait au Mc Lean Park. Détendu et relâché, il s’est montré plus agacé et cassant à l’évocation de la matinée mouvementée. « Je n’ai pas besoin d’être rassuré, même si je fais la gueule en conférence de presse, livre-t-il. C’est juste que je n’éprouve pas forcément beaucoup de plaisir à voir certains visages. Mais je prends sur moi et je ne fais aucunement l’amalgame avec l’ensemble de la presse. Je n’oublie pas qu’il y a des lecteurs et des supporters qui nous poussent. Bien sûr que nous sommes heureux d’être ici. Vivement demain (dimanche) ! »