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Retière : « Il manquait un peu de détermination »

Didier Retière

Didier Retière - -

L'entraîneur des avants français ne s'était pas encore exprimé depuis le début de la Coupe du monde de rugby. Il le fait pour RMC Sport avec des mots simples et tranchants à quelques encablures du choc contre l'Angleterre.

Didier, comment le groupe de l'équipe de France subit-il le feu nourri des critiques depuis le début de la Coupe du monde de rugby ?

Par moments, on a été vraiment décontenancé. On avait l’impression que ce n’était pas de nous que l’on parlait... Maintenant, chaque détail est détourné ou interprété dans un sens qui pour nous, semble anodin mais prend des proportions incroyables. Au départ ça nous amuse mais au fur et à mesure, ça nous agace. L’autre jour par exemple, on a dit qu’on n’était pas rentré par la bonne porte de l’hôtel pour éviter les journalistes alors qu’on attendait juste nos chambres qui n’étaient pas disponibles. Nous n’avions pas du tout à l’esprit d’éviter les journalistes ! Mais l’important est de rester centré sur notre travail. Les médias doivent aussi parler de rugby et je comprends que ce soit difficile de trouver des choses à dire. Donc parfois ils laissent parler leur imagination...

Comment le XV de France a-t-il pu en arriver à cette situation ?

Tout se passait bien paradoxalement. Tout le monde faisait son travail correctement mais je pense qu’il manquait un peu de détermination pour se surpasser. Il a fallu qu’on soit devant le fait accompli pour qu’on fasse évoluer un peu les choses. On verra le résultat samedi face à l’Angleterre.

Avez-vous discuté entre vous ?

Oui. On s’est dit : « Voilà, maintenant il faut y aller, on souffre tous ensemble et le seul objectif est de bien jouer et donner le maximum de volonté. » C’est ça qui est ressorti de nos discussions.

Que pensez-vous de l'Angleterre ?

Contre eux, ça n’a jamais été simple. En quatre ans, on ne les a battus qu’une seule fois, l’année du Grand chelem (2010, ndlr). C’est toujours un match très particulier et difficile parce que ce sont des joueurs très pragmatiques. Ils ne sont pas là pour faire le spectacle mais pour être efficaces. Je crois que toutes les équipes de France ont eu à jouer ces matchs-là, contre l’Angleterre ou la Nouvelle-Zélande. On a toujours eu des matchs très durs et cela fait le charme de la Coupe du monde. J’espère que l’équipe de France pourra continuer son histoire en demie. Tous les espoirs seront alors permis.