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Rives : « Je vais déposer plainte »

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Document RMC Sport. Jean-Jacques Bourdin a reçu le journaliste Pierre Ballester, ce lundi matin sur RMC, pour évoquer son livre « Rugby à charges, l’enquête choc », qui paraîtra ce jeudi. Mis en cause dans l’ouvrage, qui se penche sur la question du dopage dans le monde du rugby, Jean-Pierre Rives, l’ancien joueur du XV de France, a lui-même contacté RMC pour donner sa version. Avec un certain agacement : « Je suis accusé de dopage et il y a même un monsieur, que je ne connais pas (Hubert Vidalin, ndlr), qui m’a vu prendre des cachets dans les vestiaires avant un match international, soi-disant. Ce que je ne comprends pas, c’est que je ne connais pas ce monsieur. Je ne parle pas de Pierre Ballester, lui, ce n’est qu’un journaliste, il ne fait que répéter ce qu’on lui dit. Je ne sais pas qui est ce monsieur, il était soi-disant à l’époque dans le staff de Clermont. Je ne veux pas occulter le dopage dans le sport mais on est toujours entouré de frustrés. Si ce monsieur a des problèmes personnels dans sa famille, je n’y suis pour rien et je le regrette pour lui. Mais dire des choses aussi graves, ça me dérange. Mon petit garçon, qui a 10 ans, me dit : « Papa, tu t’es drogué ? » Et ça, ça me dérange beaucoup.

Je trouve que le rugby doit réagir violemment. Qu’il y ait des gens qui prennent des substances, je ne sais pas. Mais ce n’est pas une culture dans le rugby. Nous, on se dopait à l’amitié, au sens commun. Comme ils vont sortir un livre, c’est bien de faire un petit scandale et d’accuser tout le monde, je comprends. Je ne sais pas ce qui prend à ces gens de vouloir exister en disant qu’on distribuer des pilules, que c’était quelque chose d’organiser. C’est faux. Il faut que la Fédération réagisse. On attend que ce fameux livre sorte mais c’est un pétard mouillé. Moi, je vais déposer plainte. J’ai pris un avocat, qui est un ami et qui connait bien la chose. Je vais citer ce monsieur, je vais gagner et je vais lui demander des dédommagements. Je trouve ça vraiment pas gentil, pas bienveillant. Et si vraiment il m’a vu prendre des cachets dans le vestiaire, je vais l’attaquer pour non-assistance à personne en danger ! Non mais c’est quoi ces conneries ?! Et là, trente-cinq ans après, il a un retour de mémoire parce que ça fait un peu de buzz… »