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Rugby à XIII: d’anciens internationaux atteints de séquelles neurologiques portent plainte

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Ce mercredi, un cabinet d’avocat défendant dix anciens joueurs professionnels de rugby à XIII touchés par des séquelles neurologiques à porter plainte contre la fédération anglaise pour négligence.

Le cabinet Ryland Legal, qui représente plusieurs joueurs de rugby a annoncé ce mercredi avoir porté plainte contre la fédération anglais pour négligence de l’état de santé de dix joueurs âgés de moins de 60 ans, dont l’ancien international anglais Bobbie Goulding. Une cinquantaine de joueurs à XIII dont l’âge va de la vingtaine à la cinquantaine sont représentés par ce cabinet et présentent des symptômes associés à des lésions cérébrales.

La plainte collective accuse la Rugby Football League (RFL) de ne pas avoir suffisamment protégé les joueurs contre les séquelles liées aux commotions cérébrales. Bobbie Goulding a même livré un témoignage illustrant la négligence de l’instance: "Je me rappelle avoir dû rejouer quelques jours seulement après des KO sévères à au moins trois occasions", a-t-il confié. À noter que fin septembre, l’instance dirigeante du rugby à XV mondial avait recommandé de limiter les phases de contact à l’entrainement afin de protéger les joueurs blessures.

"Tout d’un coup, tout s’est détérioré"

Pour accompagner le communiqué du cabinet d’avocat, des anciens rugbymans ont accepté de livrer leur témoignage sur leur situation actuelle comme Mickii Edwards (48 ans), ancien pilier international gallois actuellement atteint de démence: "Mes symptômes sont apparus brutalement il y a deux ans (…) Tout d’un coup, tout s’est détérioré. Je suis devenu maladroit, je faisais tomber des objets tout le temps. J’avais des maux de tête, des vagues de fatigue. Je ne supportais plus les lumières vives, même le fait que ma femme allume la lumière le matin m’énervait. Les bruits forts étaient douloureux".

L’avocat Richard Boardman a expliqué que les plaignants veulent que la RFL prennent "des mesures immédiates, relativement peu coûteuses (…) comme limiter les contacts à l’entrainement et d’allonger la période nécessaire avant de reprendre le jeu en cas de commotion".

JO avec AFP