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Rugby: la famille de Medhi Narjissi s'est recueille à Dias Beach, un an après après le drame

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Une plaque à l'effigie du jeune Medhi Narjissi, 17 ans, a été apposée jeudi par son père, Jalil Narjissi, sur les hauteurs de Bias Beach, en Afrique du Sud où il avait été emporté par une vague il y a exactement un an avant de disparaitre en mer lors d'un stage avec le XV de France U18.

Lors d'une cérémonie aussi silencieuse que poignante près du cap de Bonne-Espérance à laquelle l'AFP a assisté, Jalil Narjissi a scellé la plaque commémorative sur un banc surplombant Dias Beach où Medhi a disparu le 7 août 2024. Le jeune joueur du Stade Toulousain avait été piégé par les courants de cette plage réputée dangereuse, comme l'avertit un panneau près des escaliers plongeant vers l'anse.

Arrivés avec des gerbes de fleurs, la soeur de l'adolescent ainsi que ses parents, qui attendent des réponses de la Fédération française de rugby comme de la justice, se sont longuement recueillis.

Des fleurs en hommage à Medhi Narjissi à Dias Beach
Des fleurs en hommage à Medhi Narjissi à Dias Beach © GIANLUIGI GUERCIA

Le staff pointé du doigt

"Ils se défaussent, ils se rejettent (la responsabilité). Au lieu d'assumer!", a déploré ce mois-ci Jalil Narjissi dans un entretien à l'AFP. "Ce ne sont pas seulement ces deux personnes, il y avait plusieurs adultes sur la plage. En tant qu'adultes, ils peuvent s'opposer", a dénoncé Valérie Narjissi, la mère de Mehdi.

Mi-septembre, la Fédération française de rugby (FFR) avait mis en cause dans un rapport d'enquête interne l'encadrement, estimant notamment que "la décision d'organiser une séance de récupération dans l'eau sur la plage de Dias Beach a été prise sans considérer la dangerosité du site".

La famille de Medhi Narjissi à Dias Beach le 7 août 2025
La famille de Medhi Narjissi à Dias Beach le 7 août 2025 © GIANLUIGI GUERCIA

"La séance est pourtant mise en place, dans une forme d'improvisation qui rend possible le drame", note l'enquête administrative menée parallèlement par l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR), dans un rapport dont a pris connaissance l'AFP.

Pour les enquêteurs de l'IGESR, "le préparateur physique porte la responsabilité principale de la mauvaise organisation de cette séance". Mais "le manager des U18 est responsable de pas avoir empêché, ni mis fin à temps à cette séance", ajoutent-ils. L'équipe de France, qui disputait l'International Series, est de retour en Afrique du Sud en ce moment pour y disputer de nouveau ce tournoi de jeunes.

Les 28 joueurs U18 présents cette année en Afrique du Sud ont des procédures d'encadrement renforcées, relevant de celui de l'accueil collectif de mineurs, dont sont normalement exemptées les compétitions sportives.

VN avec AFP