Saint-André : « Ça va être très intéressant »

Le sélectionneur du XV de France, qui a communiqué ce mardi la composition de son équipe pour le match en Ecosse dimanche, se félicite d’avoir les joueurs à sa disposition pendant un mois. Cette période lui permettra d’approfondir sa relation avec son groupe.

Philippe, ce match reporté contre l’Irlande a-t-il été finalement un mal pour un bien ?

Non. Sincèrement, on aurait préféré jouer contre l’Irlande il y a quinze jours. D’abord parce que les joueurs étaient prêts, puis par respect pour le public et pour le Top 14. Ça complique les choses pour les clubs. C’est vrai que le fait que le match ait été reporté, ça donne quatre semaines de vie commune. Pour un nouveau sélectionneur, pour le staff, ça va être très intéressant. On va pouvoir aller beaucoup plus loin dans le détail, dans le système de jeu. Et en tant que manager, en quatre semaines, on commence à connaitre bien mieux les joueurs. Tant au niveau humain qu’au niveau des valeurs et de leur investissement.

Pensez-vous avoir gagné en fraîcheur ce que vous avez perdu en rythme ?

Il y a huit ou neuf joueurs qui ont énormément de fraîcheur parce qu’ils n’ont pas joué depuis quinze jours. Il y en a d’autres qui sont bien plus fatigués parce qu’ils ont joué 80 minutes et des matchs de « muerte » (mort) en Top 14 ce week-end. Et puis, il y en a encore d’autres qui ont eu un temps de jeu minime. On a trois groupes en ce moment. C’est le staff médical et le préparateur physique qui ont beaucoup de travail pour faire en sorte qu’à partir de mercredi, on ait un niveau beaucoup plus égal.

« Le coaching sera important »

Comment avez-vous conçu ce mois de travail ?

On a repensé la structure, l’organisation de ces quatre semaines. Mais on a quand même des joueurs qui ont une famille, des enfants. On va faire un bloc de deux semaines. Ils auront, après, un jour ou un jour et demi de récupération. Ils pourront rentrer chez eux avant de revenir. La vérité reste cependant celle du terrain. Le match de dimanche est très, très important pour nous. C’est un match charnière. On aura ensuite deux matchs au Stade de France (l’Irlande le 4 mars, l’Angleterre le 11 mars, ndlr).

Avez-vous envisagé de changer l’équipe ?

L’Ecosse a pas mal de caractéristiques qui sont les mêmes que l’Irlande. Ils sont très bons en touche. Ils conservent énormément le ballon, peut-être même plus que les Irlandais. C’est la seule équipe qui va dans des zones de fatigue de plus de quatre minutes. Le coaching sera important. Mais c’était difficile. On avait quinze joueurs qui étaient prêts à en découdre contre l’Irlande. Je crois que c’était important de leur redonner la possibilité de démarrer ensemble.