Saint-André : « Je le mérite »

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Philippe Saint-André, est-ce un rêve qui se réalise ?
Un rêve non, mais c’est une fierté. Si je suis là c’est que je le mérite. Le rêve c’est d’être champion du monde en 2015 en Angleterre. Mais c’est bien sûr une grande fierté en ayant été joueur de l’équipe de France, capitaine de l’équipe de France, d’être le prochain sélectionneur.
Avant de rejoindre les Bleus, il va falloir quitter Toulon…
On m’aurait dit il y a une dizaine d’année que j’allais devenir sélectionneur, j’aurais dit : ‘le jour où je serai nommé entraineur de l’équipe de France, ce sera Champagne !’ » En fait non. Le timing est difficile. Des fuites sont sorties au mauvais moment alors que l’annonce aurait dû être faite après la Coupe du Monde. On connait Toulon, sa ferveur. Je travaille ici depuis deux ans et demi. On a bien commencé le Top 14, je n’ai pas envie de laisser Mourad (Boudjellal NDLR). Je vais mouiller le maillot jusque ce que Mourad trouve quelqu’un pour me remplacer. J’ai un match à préparer. Il y aura 15000 spectateurs à Mayol pour recevoir Clermont samedi. Je dois me motiver sur mon action actuelle.
Avez-vous une idée précise de votre calendrier ?
Je reste à Toulon jusqu’à ce que Mourad trouve la meilleure personne. Ça peut être dans 15 jours comme dans trois mois. C’est un président intelligent qui investit énormément dans son club. On n’a jamais eu autant de public, d’abonnés. C’est une ville exceptionnelle, je vis des choses extraordinaires à Toulon parce que Mayol est magique.
Quelles seront les priorités de votre action à la tête des Bleus ?
D’abord le travail et l’humilité. Ensuite une association de compétences en essayant de mettre des mecs avec moi de très haut niveau. Je risque de rester dans le Var et d’aller sur Marcoussis 2-3 jours par semaine. Il y a énormément de visite dans les clubs, il faut aller voir les entraineurs de Top 14.
« Lièvremont est content pour moi »
On annonce Yannick Bru (Toulouse) et Patrice Lagisquet pour vous seconder…
Il y a eu des contacts avec des personnes dont je tairai le nom. Tout sera annoncé après la Coupe du Monde. Le plus important ce sera mes deux adjoints. Je veux des experts.
Craigniez-vous la pression de ce poste de sélectionneur, le plus exposé du rugby tricolore ?
A Toulon, il y a de la pression 12 mois sur 12. J’ai les épaules solides, ça fais 12 ans que je fais ce métier.
Avez-vous appelé Marc Lièvremont ?
Je l’ai eu dimanche soir. Je lui ai envoyé un SMS, c’est lui qui m’a rappelé. Il était content. C’était propre, transparent avec la fédération. Je l’ai trouvé motivé, bien dans ses baskets, content de la préparation. Il est prêt à faire une grande Coupe du Monde avec ses garçons.