Servat : « Ce n'est plus qu'un mauvais souvenir »

Le talonneur de l'équipe de France a gagné sa course contre-la-montre après son opération du genou en juin. S'il a manqué les deux matches de préparation face à l'Irlande, il postule pour une place dans le XV de départ face au Japon samedi prochain.

William Servat, êtes-vous impatient de reprendre la compétition après votre opération à un genou en juin dernier ?

Bien évidemment. Physiquement, je suis bien, je n’ai plus de soucis, pas d’appréhension. On a pu voir l’engouement autour de cet évènement. On sort tout juste d’une sorte d’intronisation à la Coupe du monde avec des Maoris qui nous ont accueillis les bras ouverts. Il me tarde d’y être. Disputer une Coupe du monde, c’est une chance unique. Qui plus est dans un pays aussi mythique que celui-ci.

Pensiez-vous être opérationnel pour disputer le premier match du Mondial face au Japon ?

Avec la blessure, je savais que j’allais mettre du temps pour revenir. Je savais que je serai là pour la Coupe du monde mais je n’étais pas sûr de jouer les matchs de préparation (il n’a disputé aucun des deux matches face à l’Irlande, ndlr). Ça s’est joué à peu de choses. Si j’avais joué, ça m’aurait fait prendre des risques. Ça n’aurait pas été très futé. Aujourd’hui, tout se passe bien. Le petit souci que j’ai eu au genou n’est plus qu’un mauvais souvenir. Ça a été un très bon choix de Marc (Lièvremont, ndlr) de ne pas m’impliquer dans ces matchs. Je suis très content d’être en bonne santé.

« Ma blessure ne m’a pas empêché de travailler »

Vous sentez-vous capable de pouvoir tenir pendant l’intégralité d’une rencontre ?

Le but n’est pas de tenir un match entier ni pour moi, ni pour la majorité des joueurs puisqu’il y a des remplaçants. Les matches se gagnent vraiment en équipe. Le but est de reprendre le rythme. On a eu une préparation de plus de deux mois. On a engrangé pas mal de force. Je ne suis pas inquiet là-dessus. Ce sera difficile mais le plus important est d’atteindre un niveau de jeu cohérent.

Combien de matches vous faudra-t-il pour retrouver votre niveau de jeu ?

On a fait une préparation qu’on ne connait pas pendant une carrière, ou seulement lors de la Coupe du monde. Ma blessure ne m’a pas empêché de travailler. Il me faudra peut-être un ou deux matches pour reprendre l’endurance du début de saison. Mais avec tout le travail accompli, je n’ai pas d’inquiétude à ce niveau-là.