Szarzewski : « On n’y va pas pour faire de la figuration »

Dimitri Szarzewski - -
Dimitri, comment avez-vous vécu l’éviction de Sylvain Marconnet, votre ancien partenaire au Stade Français ?
Ça a été très difficile. Sylvain était vraiment très touché. Thomas (Domingo, ndlr) s’y attendait un peu plus. Pour Sylvain, c’était vraiment son objectif de terminer sa carrière internationale sur une Coupe du monde. Ce sont des moments toujours cruels. Il fallait en choisir deux, ce n’est jamais évident. Je leur souhaite de rebondir très vite. Samedi soir, Sylvain a eu quelques mots à notre sujet. Ça a été très émouvant. Ça m’a fait énormément de peine, je l’ai rarement vu dans un état pareil. On a des fois l’impression qu’il est arrogant mais c’est quelqu’un de très sensible. Ça fait mal au cœur de voir des joueurs de ce talent quitter le groupe en étant aussi triste. Sylvain a tant fait pour ce sport.
Que pensez-vous du choix de Philippe Saint-André pour succéder à Marc Lièvremont ?
Il n’y a rien d’officiel. Bien sûr que ça change pour un joueur. Il va y avoir un autre fonctionnement, un autre projet de jeu. Ce sera une nouvelle aventure qui commencera après la Coupe du monde. Mais chaque chose en son temps. Je pense qu’ils sont plusieurs candidats (sourires). On connait tous la qualité de Philippe Saint-André, mais on en connait d’autres. J’ai entendu dire que Guy Novès avait refusé. Il y en a d’autres qui postulent. Je pense à Fabien Galthié, à Patrice Lagisquet. On parle aussi de Yannick Bru. Il y a beaucoup de monde et c’est un poste très convoité. On verra. C’est le président de la Fédération, Pierre Camou, qui prendra la décision. Nous, les joueurs, on ne le saura pas avant.
« Jouer la Nouvelle-Zélande, c’est d’extraordinaire »
Avez-vous déjà la tête au match contre les All Blacks, le 24 septembre ?
On y pense, bien sûr, quand on voit la qualité des joueurs néo-zélandais. C’est une chance d’être tombé dans cette poule. Jouer la Nouvelle-Zélande, le pays organisateur, c’est quelque chose d’extraordinaire. Vivre un évènement pareil, c’est magnifique. On s’en souviendra toute notre vie. Je pense qu’on va être très bien accueillis. Il y aura un engouement très intéressant. Pour ma part, je trouve que c’est une chance extraordinaire. Toutes les équipes ne pourront pas jouer contre les Néo-Zélandais.
Quel sera l’objectif en Nouvelle-Zélande ?
On est des compétiteurs, on a tous l’ambition de remporter cette Coupe du monde. On sait pertinemment que ce sera très difficile, qu’il y aura d’autres équipes. On fera tout pour arriver le plus loin possible et lever la coupe Webb Ellis. On n’y va pas pour faire de la figuration. Je pense qu’on a les moyens de la remporter. On n’est pas parmi les favoris, on est outsiders. Mais on figure parmi les grandes nations. Donc tout est possible.