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Des pénibles, des malins, des orgueilleux…

Maxime Médard plaqué par un Argentin

Maxime Médard plaqué par un Argentin - -

Les Pumas, ce sont les Français qui en parlent le mieux avant de les défier ce samedi (20h45) à Montpellier.

Un style de jeu efficace
L’Argentine est une équipe complète. Du gros tonnage devant, quelques acrobates derrière et son tempo lent comme un tango. « Ils sont durs au mal et difficile à manœuvrer », résume Aurélien Rougerie. Sanguins, agressifs et avec la langue bien pendue car « tout Argentin qui se respecte chambre un peu », rigole Luc Ducalcon. L’Argentine n’a pas le french flair ni la virtuosité des All Blacks mais elle est passée reine dans l’art de dérégler les machines de précision. Ce fut le cas lors du match d’ouverture de la Coupe du monde 2007 perdu par les Français (17-12). « On n’arrivait pas à maîtriser ce match, se souvient Yannick Jauzion. On a senti qu’on n’arrivait pas à se débattre. »

Un état d’esprit exceptionnel
« Ils sont loin de leur terre, note Sébastien Chabal. Ils ont l’habitude de se resserrer et de se soutenir. Ça leur donne un peu plus d’âme et de force quand ils sont sur le terrain dans les moments difficiles. » « C’est comme une famille qui se retrouve, avance Rougerie. Ils donnent tout pour leurs partenaires sur le terrain. » L’Argentine reste un pays où les bonnes infrastructures de haut-niveau pour le rugby sont rares. C’est dans ce costume de Petit Poucet par rapport aux riches ogres du Nord et du Sud que les Pumas puisent leur orgueil. L’Argentin Gonzalo Quesada, responsable du jeu au pied chez les Bleus, étaie le phénomène. « C’est ça qui permet d’aller chercher ce côté spirituel et émotionnel du jeu. Et puis l’engagement est aussi fort parce qu’il est question du drapeau. »

Une équipe qui ne réussit pas aux Bleus
« A chaque fois, la carotte, c’est nous qui la prenons », grimace Dimitri Yachvili, demi de mêlée de Biarritz. Car c’est vrai que le XV de France a perdu dans les Andes, le mode d’emploi pour mater les fans du maté. « On croit que c’est une drôle d’équipe alors que c’est une grande équipe, résume William Servat qui n’a jamais gagné un test contre eux. Chaque fois qu’on les joue, on pense qu’on mettra 40 points. Résultat : on prend très souvent les 40 points. » « Ces derniers temps, on les respectait peut-être un peu trop », avance Yachvili. A l’arrivée, les Bleus ont perdu sept fois lors de leurs neuf dernières confrontations.

M.M. avec Laurent Depret