France-Argentine - Ledesma : « Si on est à ce niveau, c’est grâce à la France »

Mario Ledesma - -
Entre la France et l’Argentine, c’est une longue histoire…
Historiquement, la France était une des seules nations à aller jouer en Argentine. Je me rappelle que dans les années 80, la seule équipe à venir était la France. Elle produisait des matchs engagés. J’étais petit, c’était amusant de voir ces matchs. Avec l’arrivée de tous les Argentins en France, c’est devenu une sorte de derby, en tout cas pour nous. Depuis quelques années, c’est particulier pour les deux équipes.
Peut-on dire que la France est votre seconde maison ?
Oui. Je me suis marié et j’ai eu mes enfants en France. Il y a pas mal d’Argentins dans le même cas de figure. C’est compliqué de garder tous les Argentins avec le IV Nations, mais pour l’instant encore 90% des joueurs de l’équipe jouent en France.
Le niveau actuel de performance des Argentins est-il en partie dû à la France ?
J’ai entendu un dirigeant français parler de ça, il a un peu raison. Si on est à ce niveau, c’est grâce à la France. On ne pouvait pas s’entraîner comme cela, et on s’est amélioré techniquement et physiquement en venant en France. Si on les a battus deux fois pendant cette Coupe du monde (2007), c’est qu’on était meilleurs.
Que vous inspire la nouvelle génération argentine qui a pris les rênes des Pumas ?
Il n’y plus de vieux, comme il n’y a pas si longtemps. C’est une bonne chose, car ça libère les jeunes. Mais cette nouvelle génération, dont la plupart sont à Montpellier, est jeune et a de l’expérience, avec une Coupe du monde et un IV Nations à son actif.
A quel match peut-on s’attendre samedi soir ?
J’ai regardé le match contre le pays de Galles, je me suis dit que ça allait être pas mal contre la France. Et après, j’ai regardé le match de la France contre l’Australie, ça m’a fait un peu peur. Les Français les ont dominés physiquement, le mêlée française est peut-être la meilleure du monde, et l’Argentine est dans une phase de transition dans ce domaine. On voit Figallo, un vrai gaucher, à droite par exemple. C’est une preuve qui va déterminer l’issue du match.