Nyanga : « La sélection redonne des forces »

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Dimanche a été dévoilé le groupe des 23 pour affronter l’Australie. On vous imagine satisfait d’en faire partie…
Oui, c’est une satisfaction mais c’est beaucoup de travail et de sueur pour en arriver-là. Le point de départ a été ma blessure au genou (en octobre 2009), puis l’opération. J’étais au niveau 0. Quand je vois le chemin parcouru depuis, ça fait plaisir. Aujourd’hui, c’est chose faite donc il y a eu énormément de joie au moment de l’annonce.
Y a-t-il eu des moments où vous avez pensé que le retour sous le maillot bleu serait compliqué ?
Je n’ai pas réfléchi comme ça, je me suis mis dans ma bulle. Il fallait que je sois irréprochable dans mon attitude tous les jours à l’entrainement et avec mes coéquipiers en club. Le mot clé, c’est le travail. Aujourd’hui, c’est la validation des efforts que j’ai fournis.
Vous avez été beaucoup sollicité depuis le début de saison, comment vous sentez-vous physiquement ?
Oui, j’ai beaucoup joué, mais ça fait 5 ans (dernière sélection le 29 octobre 2007, en petite finale de Coupe du Monde perdue contre l’Argentine, ndlr) que je n’ai pas porté ce maillot. La fatigue n’est donc pas le souci numéro 1. Une sélection redonne pas mal de forces et revenir ici, en équipe de France, ce sont des moments précieux.
Justement, vous allez affronter l’Australie, une nation qui n’a jamais réussi aux Bleus. Pourquoi ?
Si je le savais, on ne perdrait pas ! C’est une belle équipe, la deuxième meilleure nation. Ils ne sont pas doubles champions du monde pour rien. Ils ont des joueurs de classe mondiale quasiment dans toutes les lignes. On ne les rencontre pas autant que les autres nations, c’est donc pour cela qu’on ne les bat pas souvent.
Quand on regarde la 3e ligne australienne Hooper-Popock, ce sont des garçons qui courent, qui plaquent, ça vous ressemble un peu…
C’est prétentieux de dire que je leur ressemble. C’est une très grosse 3e ligne, ils pourrissent le jeu de l’adversaire, ils détruisent tout ce que fait l’adversaire au sol notamment. Si on ne domine pas les points de rencontres dans les rucks, ça sera très compliqué pour nous. A nous d’être bien préparés pour tenir 80 minutes.
Avec si peu de préparation avant d’affronter la deuxième meilleure équipe au monde, avez-vous dans un coin de votre tête la peur de prendre un éclat (référence au dernier match perdu 59-16 en novembre 2010) ?
Non, on n’a pas le temps de gamberger, on doit préparer ce match de la meilleure et des manières pour ne pas avoir de regrets. Les bilans sont faits à la fin et non au début. On doit se mettre dans une dimension dans laquelle on se met rarement. Ces matchs, on ne les gagne que si on se met dans cette dimension. On sait qu’on a le niveau, à condition de remplir toutes les taches qui se présenteront.