Porical, au nom des siens

L'arrière perpignanais jouera gros samedi contre l'Australie - -
« C’était déjà une satisfaction d’être dans la liste des 23. Etre titulaire, c’est encore mieux. Vous savez, moi, je prends tout ce que l’on me donne. » Il est comme ça, Jérôme Porical. Pas du genre à ruer dans les brancards. Titulaire contre les Fidji, l’arrière perpignanais aurait pu s’interroger suite à son absence dans le groupe vainqueur de l’Argentine samedi dernier (15-9).
Mais le staff du XV de France ne l’avait pas oublié. « Nous avons été très contents de sa prestation face aux Fidji, appuie l’entraîneur des arrières Emile Ntamack. Il est important de revoir Jérôme contre une équipe de l'hémisphère sud, un peu ce qui nous attend lors de la Coupe du monde. Ce sera bien de savoir s'il peut reproduire de très bons matchs. Ce sera un test pour lui mais aussi pour tous les autres joueurs. »
Jérôme Porical jouera gros samedi. Champion de France Crabos (moins de 19 ans) en 2002, Reichel (moins de 21 ans) en 2005 et vainqueur du Top 14 en 2009, la carrière du jeune homme de 25 ans semble écrite pour épouser le fil du succès. En Bleu ? Pas encore. S’il ouvre le score face aux Pumas en juin dernier, sa première cape est marquée du fer rouge de l’humiliation de Buenos Aires (41-13). La deuxième ? Un bon match contre les Fidji entaché par des conditions météorologiques terribles.
La Coupe du monde en tête
Samedi, il s’agira donc pour « Popeye » (1,83, 88kg) de donner un vrai départ à son avenir international. A moins d’un an du Mondial néo-zélandais. « C’est vrai, il reste très peu d’échéances avant l’annonce de la liste pour la Coupe du monde, rappelle-t-il. Mais j’essaie de ne pas me focaliser sur ça. Ce match contre l’Australie, c’est un grand rendez-vous, le plus grand de cette tournée. Je vais tâcher de me mettre à la hauteur du rendez-vous. » Et de ne pas décevoir Gérald, son père, ancien arrière de l’USAP comme lui. « Je lui ai donné le maillot de cet été », confie non sans émotions « Popo ».
Dans la famille Porical, le poste de dernier défenseur-premier attaquant se transmet de père en fils. Sauf qu’à la différence de Jérôme, ni Paul le grand-père ni Gérald le papa, n’ont eu les faveurs de l’équipe de France. « J’ai un peu de mal à m’étendre sur le sujet, confesse le numéro 15 de l’USAP. C’est une fierté familiale. Papa a joué treize saisons à l’USAP. Mon grand-père aussi. Ça fait chaud au cœur de pouvoir porter ce maillot bleu. » Samedi, il s’agira de transformer cette émotion en action. L’acquisition d’un des derniers billets pour la Coupe du monde est à ce prix.