Un vrai test pour les Bleus

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Le rugby est propice aux vieux adages. Des petits dictons de grands-pères qui résument l’atmosphère à part du monde ovale. Parmi ceux-là, une phrase qui se vérifie toujours : « Au rugby, il n’y a pas de matchs amicaux ». Et si le match entre la France et l’Argentine à Cordoba (23h10 heure française) aura des faux airs de rencontre entre amis, personne ne se fera de cadeaux. Du coup, l’anglicisme « test match » n’aura jamais semblé aussi pertinent. Car oui, cette équipe de France a des allures de XV expérimental pour Philippe Saint-André, qui saura ainsi sur qui il pourra dans les mois à venir.
Avec cinq « nouveaux » sur la feuille de match, cette équipe de France renoue avec l’habituel vent de jeunisme qui souffle sur les premières tournées estivales d’un sélectionneur. Une figure imposée à tous les techniciens qui doivent composer avec les saisons à rallonge, les absences de certains cadres et la nécessité d’en trouver de nouveaux. On se rappellera ainsi qu’il y a quatre ans, Palisson, Trinh-Duc, Ouedraogo ou encore Picamoles étaient lancés dans le grand bain international à l’occasion de la première tournée d’été de Marc Lièvremont.
L’Argentine préserve ses leaders
Mais curieusement, cette fois, ce vent nouveau souffle aussi chez nos meilleurs ennemis sud-américains. Si cette équipe dénombre traditionnellement dans ses rangs une forte colonie « française », elle va pour une fois s’appuyer sur un groupe où le championnat domestique est omniprésent. Les raisons de cette passation de pouvoir ? La préservation des leaders qui évoluent habituellement dans le Top14. Car les intentions sont claires : pas de prise de risques inutile à quelques semaines seulement de l’entrée des Argentions dans le gotha mondial puisque les Pumas vont intégrer le Tri-Nations (qui s’appellera du coup « Four Nations ») aux côtés de la Nouvelle-Zélande, de l’Australie et de l’Afrique du sud.
Raison de plus de se méfier de l’Argentine, par ailleurs déjà bête noire de l’équipe de France avec 7 succès lors des 10 dernières confrontations. Dans le XV de départ des Pumas, nombreux sont ceux qui s’efforceront d’impressionner leur sélectionneur national afin de décrocher leur place pour le 4 Nations. A l’image des jeunes loups Tomás de la Vega, Bruno Postiglioni ou Román Miralles. Dans ce contexte, battre les Argentins sur leurs terres relèvera plus que jamais de l’exploit.
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Les compos |||
Le XV de France :
Dulin – Huget, Fofana, Fritz, Buttin – Trinh-Duc, Parra – Ouedraogo, Picamoles, Lauret – Maestri, Papé (cap) – Attoub, Szarzewski, Watremez.
Remplaçants :
Tolofua, Debaty, Taofifenua, Lapandry, Michalak, Machenaud, Mermoz
Le XV des Pumas :
Miralles - Agulla, Tuculet, Contepomi (cap.), Montero - (o) Mieres, (m) Landajo - De la Vega, Leonardi, Cabello - Lozada, Macome - Chaparro, Postiglioni, Guinazu
Remplaçants :
Bordoy, Henn, Bruno, Baez, Cubelli, Urdapilleta, Barrea
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L'Argentine parmi les géants |||
Si cette tournée en Argentine fait figure de vrai test pour les Tricolores, l’Argentine, elle, est à la veille de l’un de ses plus grands défis : intégrer l’ex-Tri-Nations composé des trois meilleurs équipes du monde au classement IRB (Nouvelle-Zélande, Australie, Afrique du Sud). Si gagner le tournoi le plus difficile du monde parait hors de portée, les Argentins auront à cœur de bien y figurer. Première étape, le 18 août avec un déplacement périlleux au Cap face à l’Afrique du Sud.