Une finale avant l’heure

France-Australie, jamais une partie de plaisir... - -
C’est une équipe de France extrêmement appliquée qui va faire son entrée samedi soir (20h45) sur la pelouse du Stade de France pour affronter l’Australie. A l’image de leurs deux premiers matches contre les Fidji et l’Argentine, les joueurs de Marc Lièvremont savent que ce troisième et dernier test de la tournée d’automne a valeur de bac blanc, à dix mois de la Coupe du monde 2011.
Sachant que le Tournoi des VI nations servira de répétition générale, ce match contre les Wallabies est considéré comme une rampe de lancement à destination de la Nouvelle-Zélande. « Une défaite pourrait tout foutre en l’air », lâche le pilier Thomas Domingo. « On n’a plus d’excuses », ajoute le demi de mêlée Morgan Parra. « Une défaite ne serait pas infâmante à condition de tout donner », tempère à peine le troisième-ligne Julien Bonnaire. L’heure de vérité a donc sonné, et les 80 000 spectateurs du Stade de France auront le privilège de voir « une finale » sur le pré de Saint-Denis.
Quatre succès de rang pour les Wallabies
Les Bleus auront d’autant plus à cœur de bien faire qu’en face se dressera leur bête noire. Les Wallabies sont invaincus face aux Bleus depuis 2005 à Marseille (26-16). « C’est l’équipe qui nous est le plus opposée, constate Didier Retière, l’entraineur des avants. La méthode contre l’émotion. » A la vitesse et l’intensité de son adversaire, la France opposera sa puissance, et la défection en deuxième-ligne de Lionel Nallet, remplacé par Jérôme Thion, ne fera qu’accroitre le choc des styles.
La vérité des statistiques pourrait néanmoins être contrariée par l’état des forces en présence. La France peut bonifier ses deux succès sur les Fidji (34-12) et l’Argentine (15-9). A contrario, l’Australie reste sur une victoire en l’Italie (32-14), mais avec des avants qui se sont fait châtier, et sur une défaite contre l’Angleterre (35-18). L’entraîneur le Néo-Zélandais Robbie Deans, qui a opté pour un rajeunissement de l’équipe, est surveillé de près par la presse australienne.
Pour les Wallabies, le match de samedi n’aura rien d’une partie de plaisir. « La Nouvelle-Zélande (jouée et battue fin octobre à Hong-Kong) et la France seront nos deux plus gros adversaires », annonçait le capitaine Rocky Elsom, avant la tournée. A Français appliqués, Australiens motivés. « Quand tu joues l’Australie, c’est comme rouler à 120 km/h sur la corniche qui t’amène à Monaco, résume Retière. C’est grisant, mais la chute n’est jamais loin. » « Avec ce genre d’équipe, ton temps de réaction est réduit à néant », conclut Parra.
Le titre de l'encadré ici
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Des Wallabies invaincus depuis 2005
2009 : Australie-France 22- 6 à Sydney
2008 : Australie-France 18-13 à Paris
2008 : Australie-France 40-10 à Brisbane
2008 : Australie-France 34-13 à Sydney
2005 : France-Australie 26-16 à Marseille
2005 : Australie-France 37-31 à Brisbane
2004 : France-Australie 27-14 à Paris
2002 : Australie-France 31-25 à Sydney
2002 : Australie-France 29-17 à Melbourne
2001 : France-Australie 14-13 à Marseille