Afflelou ne lâche pas l’Aviron

Alain Afflelou - -
Sale week-end pour Alain Afflelou. Samedi, le président du conseil d’administration de l’Aviron Bayonnais a vu son équipe sombrer à Perpignan (47-9) lors de la 22e journée du Top 14. Un 13e revers cette saison qui enfonce encore un peu plus le club basque vers la relégation. « J’ai pris un coup sur la tête, soupire le lunettier. On aurait dit qu’on jouait contre les All Blacks. Ou plutôt que Perpignan affrontait une équipe de Fédérale. J’étais choqué et assommé par cette prestation indigne. Je ne sais pas si les joueurs ont réalisé. Je suis resté un peu avec eux dans le vestiaire. Ils se sont expliqués. Du coup, je me suis tenu à l’écart. Je suis sur le coup de la déception et de l’incompréhension. On me dit que les joueurs ont lâché. Je ne comprends pas ce que cela veut dire. Je n’ai jamais vu des joueurs lâcher. Peut-être que certains étaient moins motivés. Je ne comprends pas. »
Avec six unités de retard sur l’USAP, premier non relégable, l’Aviron, 13e, fonce tout droit vers la Pro D2. Une perspective alarmante que veut pourtant relativiser l’homme d’affaire : « Mathématiquement, ce n’est pas foutu. Il peut y avoir des surprises. Mais si jamais on devait aller là où tout le monde nous attend, ce n’est pas la fin du monde. Mon engagement et mon envie restent intacts. »
« Lizarazu dit ce qu’il veut »
L’investissement d’Afflelou à Bayonne, et plus généralement dans le rugby professionnel, certaines personnalités n’hésitent pas à le remettre en cause. C’est le cas de Bixente Lizarazu. Dans un entretien accordé au magazine Midi Olympique à paraître ce lundi, le champion du monde 98 et ancien défenseur bordelais lorsque les Girondins étaient présidés par Afflelou, égratigne le patron de l’Aviron : « Comme le foot et le rugby ont une caisse de résonnance médiatique énorme, je pense qu’il n’est pas là par hasard, estime « Liza ». Le métier d’Alain Afflelou, c’est de fabriquer des lunettes, pas le sport. »
L’intéressé qui avait déjà eu un petit contentieux avec le footballeur à l’époque des Girondins pour une histoire d’argent, n’a pas souhaité alimenter la polémique. Mais il a rappelé certaines choses : « Il (Lizarazu) a le droit de dire ce qu’il veut. Comme dans le football, j’ai démarré comme sponsor. Je ne botte pas en touche quant à ma passion. Je ne suis plus capable de suivre un match de foot à la télévision, mais je regarde les matches de rugby, quels qu’ils soient. Même quand Bayonne ne joue pas. Faire des lunettes est mon métier, c’est vrai. Etre sponsor, aussi. Même si je ne suis pas un président actif, je suis très fier qu’on m’ait confié ces responsabilités. Je ne resterai pas éternellement en tant que président, mais tant qu’on voudra de moi, je resterai en tant que partenaire économique. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point je suis attaché à ce club. »