Afflelou : « On peut imaginer ça pour la saison prochaine »

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La fusion entre le Biarritz Olympique et l'Aviron Bayonnais est un serpent de mer des dernières années. En tant que président du conseil de surveillance de Bayonne et principal sponsor du club, pouvez-vous nous faire l'historique de ce qui a présidé à cette déclaration conjointe forte ?
Depuis que je suis à Bayonne, c’est le serpent de mer. Tout le monde me disait : ‘‘Serge Blanco n’en vent pas’’ ou ‘‘A Bayonne, on n’en veut pas’’ et en fait, tout le monde en avait envie. Il y a deux-trois mois, une réunion a été organisée sous l’égide du journal Sud-Ouest et on s’est rendu compte que c’était possible. Je n’étais pas pour et Serge Blanco non plus donc c’est assez cocasse de voir deux personnes qui étaient a priori contre, ou pas très chaudes, se mettre d’accord là-dessus. Il m’a appelé il y a un mois-un mois et demi, il m’a demandé de le voir à Paris et on s’est vu.
Que vous êtes-vous dit ?
Il m’a expliqué sa position, m’a dit qu’il avait toujours été contre, qu’il n’y voyait pas d’intérêt, mais qu’à l’avenir, compte tenu de l’évolution du rugby actuel, cela vaudrait peut-être le coup de voir s’il y avait un intérêt ou pas d’envisager la création d’une entité basque, et pas la fusion entre deux clubs. Je lui ai dit qu’il serait idiot de rejeter l’idée sans l’avoir étudiée et en avoir parlé. On a décidé de se revoir et quand on a éliminé les principaux problèmes qui risquaient de se poser pour les deux clubs, on s’est dit que ça vaudrait le coup de faire un audit complet de la situation. On s’est donné trois mois pour avoir les résultats et se dire si on le faisait ou pas.
Dans trois mois, vous saurez donc si vous vous lancez ou pas dans le projet.
Oui, fin mars. On saura alors s’il y a intérêt pour chacun de partir dans cette voie.
Si la réponse est positive, les choses peuvent-elles aller très vite ?
Oui. On peut imaginer que ça puisse être pour la saison prochaine. Si on est tous OK et que tout est prêt, ça peut être dans ce timing. Sinon, d’autres le feront après nous ou plus tard, je n’en sais rien, mais ça voudra dire qu’on ne le fera pas nous.
La fin de votre contrat de sponsor principal du club approche. Ce rapprochement pourrait-il être une porte de sortie parfaite pour vous ?
Non, ce n’est pas une porte de sortie du tout. C’est malheureux d’en parler au moment où on n’est pas très bien classé ni l’un ni l’autre mais c’est vraiment un intérêt sportif et populaire. Ce n’est pas une fusion de deux clubs, c’est créer une entité basque pour le rugby dans laquelle tous les clubs basques auraient envie de participer et d’être avec nous.
Avec une seule équipe pour représenter cette entité au niveau professionnel ?
Bien sûr.
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