Bastareaud, l’heure de la revanche a sonné

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C’est peut-être le match de la consécration, « sa » consécration ! Samedi, sur la pelouse du Stade de France, Mathieu Bastareaud n’aura pas plus belle occasion de réaliser un « rêve de gosse ». Remporter la finale du Top 14 avec le RC Toulon et soulever le bouclier de Brennus, un geste qui lui tient à cœur et qu’il avait failli accomplir l’année dernière (défaite face à Toulouse).
Désormais pilier incontestable et incontesté du club varois, après une première saison en demi-teinte, l’ancienne pépite du Stade Français (2007-2011) mesure bien évidemment l’enjeu de cette finale, notamment à titre personnel. « Le Brennus, c’est un rêve de gosse. J’ai vu les plus grands joueurs soulever ce trophée, j’ai à mon tour la possibilité de le faire. En début de saison, très peu de personnes croyaient en nous. La pression, il y en a un peu, bien sûr. D’autant plus que nous sommes dans la peau des favoris. On va disputer une seconde finale en quinze jours, la quatrième en deux ans, c’est super. J’étais venu au Racing pour vivre de tels moments, et là on y est. Je ne suis vraiment pas déçu, pourvu qu’on se régale encore ! », s’enthousiasme celui qui a été désigné homme du match lors de la finale européenne de Dublin face à Clermont.
Un Brennus pour bien préparer la Nouvelle-Zélande ?
Une excitation que le joueur formé au Rugby Créteil Choisy tente de canaliser tant bien que mal malgré la pression exacerbée du peuple de la Rade. « On est à 80 minutes d’un doublé, à un match de faire quelque chose de grand. Il va falloir rester concentrés. On est un peu euphoriques, un peu excités par ce qui nous arrive. On a hâte d’y être ! ».
Agé de seulement 24 ans, le Francilien compte bien profiter de cette finale pour faire définitivement taire ses détracteurs, toujours enclin à lui faire payer ses écarts de conduite passés sur et en dehors du terrain. Conspué lors de certains matches en début de saison, Bastareaud se sait aussi attendu au tournant. Sélectionné pour la tournée en Nouvelle-Zélande, dont le départ est fixé au lendemain de la finale, le Toulonnais compte bien en profiter pour effacer la terrible « affaire de la table de nuit » et la prétendue agression dont il avait été victime au pays des All-Blacks en 2009. Assurément de l’histoire ancienne…