Bayonne, le grand perdant

Bayonne a coulé à Perpignan (47-9) ce samedi, alors que ses trois concurrents directs se sont imposés. A une semaine du derby basque, l’Aviron compte six points de retard sur le premier non relégable.

On savait que le derby basque dans une semaine serait décisif pour le maintien. Il aura finalement la saveur du match de la dernière chance pour Bayonne. L’Aviron a sombré ce samedi à Perpignan (47-9) en abandonnant même le point de bonus offensif aux Catalans, adversaires directs pour le maintien. Démissionnaires en fin de match, les Basques ont subi une double peine au regard des victoires de ses deux autres concurrents directs : Biarritz face à Clermont (15-14) et Brive devant Toulon (14-6). Bayonne se retrouve relégué à six points du premier relégable, Perpignan. Même Lyon, la lanterne rouge, s’est imposé aux dépens de Bordeaux (24-13) et revient à cinq points des Bayonnais, 13e. Une place qui serait être synonyme de relégation en Pro D2 en fin de saison.

Cueillis à froid d’entrée par un essai de Florian Cazenave, les hommes de Didier Faugeron n’ont plus résisté après le carton jaune de Jean-Jo Marmouyet (54e). En infériorité numérique, ils ont concédé un 14-0 rédhibitoire avant de totalement lâcher le match. Les huit changements opérés par le staff par rapport à la victoire face à Brive (19-12) la semaine dernière ont complètement déstabilisé l’équipe. « Il faut être honnête, il y avait une grosse différence de niveau aujourd'hui entre les deux équipes, reconnait Faugeron. Les joueurs qui sont entrés sur ce match ne nous ont pas apporté ce que l'on attendait d'eux. »

Faugeron : « Je ne suis pas plus pessimiste aujourd'hui »

A quatre matches de la fin de saison, la situation est critique. Même si ce déplacement ne s’inscrivait pas forcément dans le tableau de marche du club d’Alain Afflellou dans la lutte pour le maintien. « Cette défaite ne change rien à notre situation, poursuit Faugeron. Avec deux matches à domicile (face à Biarritz et Agen, ndlr) et un déplacement à Lyon, il nous faut encore remporter trois victoires pour espérer nous maintenir. Je ne suis pas plus pessimiste aujourd'hui. » Il pourrait l’être après le derby basque à Jean-Dauger, qui s’annonce bouillant comme jamais.

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Bordeaux, l’autre mauvais coup|||

Une semaine après sa victoire face à Toulouse (18-17), Bordeaux misait beaucoup sur le déplacement à Lyon, lanterne rouge, pour se mettre à l’abri. Raté. L’UBB s’est inclinée face à un LOU toujours vivant (24-13). Avec les victoires de Perpignan, Biarritz et Brive, les Girondins se retrouvent 11es avec un matelas de 7 points sur le premier relégable, Bayonne. Il n’y a donc pas de raison de paniquer pour Marc Delpoux, l’entraîneur du promu girondin, quelque peu moqueur envers l’autre promu lyonnais. « Il manquait un peu de pétrole dans les jambes et beaucoup dans les têtes. L’objectif, c’est six points en quatre matches, rappelle-t-il. Ça va être compliqué mais ce n’est pas non plus impossible à faire. Aujourd’hui, c’est un coup à vide. On a manqué un match mais eux ont manqué leur saison. Vu ce qu’ils ont fait aujourd’hui, ils auraient pu faire mieux cette saison. »