Bayonne : négociations tendues avec Chisholm

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Francis Salagoïty a repris la présidence de l’Aviron Bayonnais suite à la démission de Manu Mérin en raison de l’échec de la mise en place d’une entité basque. Lors de sa première conférence de presse, le 9 juillet, pour présenter son nouveau projet, Francis Salagoïty a notamment évoqué les deux dossiers chauds du moment à savoir l’avenir de la star Joe Rokocoko et du capitaine Mark Chisholm. Le président des Ciel et Blanc a notamment déclaré : "Nous sommes en discussion avec Chisholm et Rokocoko. Nous ne pourrons pas assurer les deux salaires." Sous-entendu que le club basque ne pourra garder qu’un des deux joueurs.
Selon nos informations, l’Aviron Bayonnais n’a pas les moyens de conserver les deux joueurs, qui ont un salaire très élevé, dans leur effectif, faute de moyens financiers. Si Joe Rokocoko, qui est notamment sur les tablettes de Grenoble, Bordeaux-Bègles ou le Racing-Métro, a repris l’entraînement et s’est fait discret, ce n’est pas le cas de son coéquipier Mark Chisholm. L’Australien a publié un message sur son compte Instagram sans équivoque, malgré un français limité: « Vous ne respectez pas moi ou ma famille. Vous ne m’aurez jamais encore ». Pas besoin de traduction. Même la femme du joueur s’est manifestée sur les réseaux sociaux pour dénoncer l’attitude des dirigeants bayonnais.
Salagoïty revient sur l’accord avec Mérin
Selon nos informations, le cœur du problème réside dans le fait que Mark Chisholm avait trouvé un accord pour se libérer de sa dernière année de contrat avec Manu Mérin. Mais Francis Salagoïty, le nouveau président, est revenu sur cet accord. De nouvelles négociations ont été engagées et aucun accord n’a pour le moment été trouvé, notamment sur une indemnité financière. Sur son message sur les réseaux sociaux, Mark Chisholm avait notamment écrit « its just business » (« c’est juste du business ») C’est ce que les dirigeants bayonnais lui aurait déclaré lorsqu’ils sont revenus sur l’engagement pris par Manu Mérin. Les discussions se poursuivent, mais les deux parties restent inflexibles. De son côté, Mark Chisholm ne souhaite pas évoquer la suite de sa carrière. Il attend d’être libre pour négocier avec d’autres clubs.
Rokocoko, c’est flou
Concernant Joe Rokocoko, la problématique est un peu identique. Bayonne souhaiterait le garder, mais n’a pas forcément les finances pour. Détail d’importance, le centre ou ailier néo-zélandais s’est réengagé pour trois saisons en octobre dernier. Il est donc lié jusqu’en juin 2018 avec Bayonne. Les négociations sont donc plus difficiles. Et pour le moment, aucun club n’est prêt à racheter ses trois années de contrat. Le président Francis Salagoïty était injoignable ce jeudi. Interrogé sur le sujet, Vincent Etcheto, le nouveau manager, n’a pas caché que les négociations étaient difficiles : « Il est clair qu’on ne peut pas les payer. On ne peut pas assumer les contrats qui ont été négociés avant. Folie des grandeurs, erreurs de gestion, je ne sais pas. C’est dommage car ce sont des joueurs de très haut niveau et sportivement, j’aurais souhaité les garder. Pour qu’ils apportent leur expérience au groupe. Et pour la symbolique également. On va essayer de trouver des solutions.
Etcheto : « On cherche 5 ou 6 joueurs »
Justement, concernant le recrutement, Bayonne poursuit ses recherches pour renforcer son effectif comme l’explique Vincent Etcheto : « On cherche encore cinq ou six joueurs dont deux ou trois pour le pack et un, si possible polyvalent pour la charnière. » Le problème, c’est que le club basque ne peut recruter que des chômeurs ou en prêt. « Le président a demandé une dérogation à la Ligue, mais on n’a pas de nouvelle se désole le manager sportif. Du coup, nous avons un plan A et un plan B. J’espère que tout sera réglé en fin de semaine prochaine. »