Beauxis porte (encore) Toulouse

Lionel Beauxis a inscrit 30 points face à Bayonne - -
C’était le 26 août dernier. Bayonne s’offrait le champion de France en titre en ouverture du Top 14 (18-13). Presque une éternité. Car depuis, les Basques sont abonnés aux profondeurs du classement, alors que le Stade Toulousain vient d’être sacré champion d’automne. Ce vendredi, c’est donc un duel des extrêmes qui ouvrait la 14e journée, avec d’un côté des Stadistes intraitables à domicile (7 victoires en 7 matchs, 32 points pris sur 35 possibles) et un Aviron plus mauvaise équipe à l’extérieure (aucune victoire, 2 points sur 30 possibles).
Avec les absences de Steenkamp, Falefa, Botha, Boukerou, Albacete, Caucaunibuca et Poitrenaud, les locaux ont connu un léger retard à l’allumage, concédant les premiers points sur une pénalité de Boyet (0-3, 4e). Après quelques balbutiements, les joueurs de Guy Novès, à défaut de produire du jeu, s’en sont remis au jeu au pied de Lionel Beauxis. Une nouvelle fois titulaire à l’ouverture, l’ancien buteur du Stade Français a confirmé sa très bonne forme, après ses 28 points à Montpellier la semaine passée. Grâce à quatre pénalités et un drop, il a permis aux Toulousains de reprendre les devants (15-6). Mais grâce à Boyet (15-9, 32e), puis à une phénoménale pénalité de 50 m de l’ancien Toulousain Cédric Heymans (15-12, 35e), tous les espoirs étaient permis pour les Bayonnais aux moment de rentrer aux vestiaires.
Jean-Baptiste Elissalde bat son père
C’était sans compter sur l’état de grâce dans lequel Beauxis se trouve actuellement, avec notamment un nouveau drop parfaitement ajusté (21-12, 48e). Après une succession de phases de jeu, les coéquipiers de Thierry Dusautoir étaient même tout proches de prendre le large, mais butaient sur une défense des visiteurs pourtant acculée sur sa ligne d’en-but (57e). Malgré l’expulsion temporaire de Fritz et Linde (58e), le scénario du match ne changeait pas, l’artificier maison continuant d’enquiller les pénalités (27-12, 58e, 64e).
Dans cette rencontre synonyme de retrouvailles entre Jean-Baptiste Elissalde, entraîneur des arrières toulousains, et son père Jean-Pierre, technicien du club basque, c’est donc le fils qui l’a finalement emporté (30-15). Même sans bonus, cette victoire permet à Toulouse de conforter sa place en tête du championnat après 14 journées. En attendant les six autres matchs prévus ce samedi, Bayonne fait la mauvaise opération et peut déjà s’attendre à une fin de saison compliquée.