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Berbizier : « Que Revol ne se trompe pas de mots »

Pierre Berbizier va passer devant la commission de discipline de la LNR

Pierre Berbizier va passer devant la commission de discipline de la LNR - -

Pour ses propos envers l’arbitre Christophe Berdos après Clermont - Racing-Métro, Pierre Berbizier va être entendu par la commission de discipline de la LNR. Le manager des ciel et blanc était l’invité du Moscato Show. Il réagit aux propos de Pierre-Yves Revol, le président de la LNR.

Pierre Berbizier, êtes-vous parano comme le prétend Pierre-Yves Revol?
Je crois que la paranoïa est une maladie mentale. Monsieur Revol me traite donc de malade mental. J’en prends acte. Je ne sais pas ce qui est le plus diffamatoire. Traiter quelqu’un de malade mental un jour après les événements de Clermont-Racing ? Quant à moi, je suis sorti de mon vestiaire, accablé par ce sentiment d’injustice, les joueurs pleuraient, j’essaye de trouver les mots pour apaiser ce climat. Quand je sors du vestiaire je prends la pression. Pierre-Yves Revol s’avance vers moi avec un petit sourire au coin des lèvres pour me dire que c’était dur et que nous méritions mieux. Effectivement, j’ai vu dans ce sourire pas mal de choses qui me sont remontées. Il a parlé de malade mental. Je suis prêt à écouter le président de la Ligue mais qu’il ne se trompe pas de mots quand il me parle. C’est un système qui s’auto-protège, on attaque pour mieux se défendre. Le débat ce n’est pas la paranoïa de Berbizier. Le vrai débat c’est le jeu. Aujourd’hui c’est ce sentiment d’injustice de mes joueurs que je défends. Le débat c’est aussi l’influence de l’arbitre de touche.

Monsieur Berdos a multiplié les fautes contre vous ?
On a eu souvent Monsieur Berdos. Lui-même après le match du Stade français il reconnaît qu’il y avait eu trois en-avants sur le premier essai du Stade. J’ai envie que sur un match, qui était un bon match de rugby, on respecte Clermont et son public. Le match se passait dans les meilleures conditions. Comment une intervention d’arbitre de touche peut dénaturer un match ? Monsieur Berdos a fait trois fautes. On subit une triple peine. Je demande que l’on étudie le problème.

Vous espérez qu’il ne soit pas l’arbitre de la finale ?
Je le souhaite. Il me semble que la moindre des choses c’est qu’on ne le laisse pas arbitrer la finale. Il faut que les éléments soient sereins. Si je me permets ça c’est que Monsieur Berdos est arbitre professionnel. Moi aussi je suis professionnel. Il est international et considéré comme arbitre numéro un, je suis en droit de demander des comptes sur une action très précise. Il y a eu un excès de zèle de sa part pour montrer aux petits jeunes qu’il était le plus fort.

Vous footballisez le rugby en faisant ça ?
Ça fait longtemps qu’il est footballisé. Les gens qui prétendent défendre des valeurs sont souvent ceux qui les respectent le moins. Je crois qu’on a une bonne image. Traitons ces problèmes-là pour qu’il n’y ait pas de polémique. On me met sur le banc des accusés pour la forme. Le vrai débat était quand même ce match qui se disputait dans de bonnes conditions et qui a été dénaturé. Le problème de fond ce n’est pas ma paranoïa. Qu’on donne les moyens de limiter ces erreurs. Pourquoi le lendemain on utilise la vidéo sur une transformation alors qu’il y a 30 points d’écart ?

Jean-Pierre Rives sur rugbyrama.fr a trouvé vos propos minables et votre comportement extrêmement grave. Que répondez-vous à ça ?
Je ne sais pas s’il a vu le match. Je suis étonné et j’aimerais des faits plus précis de ce qu’il me reproche. Dans le système on connaît sa position vis-à-vis de Serge Kampf. Il est entretenu par Serge Kampf. Je ne suis pas un courtisan de Jean-Pierre Rives, je ne fais pas partie de sa cour. Le système a besoin de toutes ses images fortes pour contre-attaquer. J’aimerais que Jean-Pierre intervienne sur des sujets plus importants pour le rugby français. Il a oublié que le Racing lui avait permis de terminer sa carrière internationale. Je crois qu’on a la mémoire courte. Par rapport aux propos insultants entre le sourire de faux-cul et d’être un malade mental, je ne sais pas quel est le propos diffamatoire. J’aimerais qu’il s’exprime sur des sujets plus importants. Je ne respecte les gens que quand ils me respectent.