Berbizier sauve sa tête

Pierre Berbizier - -
Jacky Lorenzetti a tranché. Fidèle à sa ligne de conduite, le président du Racing-Métro 92 a maintenu sa confiance à Pierre Berbizier. Malgré la fronde du vestiaire. Et même si le technicien prendra du recul aux entraînements. « J’ai l’impression de m’être laissé influencer, d’une part par l’énormité de l’exagération que certains ont proférée en parlant de crise et d’autre part, par les mensonges répétés et dilués par une petite minorité de joueurs que vous avez malheureusement crus », a lu le patron en préambule de la conférence de presse. A ses côtés, et comme un signe fort lancé à l’auditoire, Pierre Berbizier. Le tout à l’Hôtel de Berny, à une centaine de mètres du centre d’entraînement, là même où Sébastien Chabal avait tenu sa conférence de presse au lendemain de son éviction…
Un Berbizier conforté, un autre qui démissionne. En charge des avants, Philippe Berbizier a préféré jeter l’éponge. Et quand Pierre évoque le travail de son frère, le ton monte d’un cran. « Il s’est senti floué et a préféré partir, balance l’ancien sélectionneur du XV de France. Il a le droit d’avoir cette réaction. Certains ont été assez forts pour le déshonorer en affichant son incompétence. Respectez au moins la décision d’un homme qui est allé au bout de sa conviction. » Philippe Berbizier est remplacé par Didier Retière, entraîneur des moins de 20 ans français, et qui viendra une à deux fois par semaine pour donner un coup de main à Gonzalo Quesada, conforté dans son rôle d’adjoint. Autre nouveauté, la promotion de Simon Raiwalui, ancien capitaine en D2, nommé manageur chargé de faire le lien entre les joueurs et le staff. Arnaud Tourtoulou, l’homme du président, devient directeur général hors sport.
Dix-neuf CV sur le bureau de Lorenzetti
Très vindicatif, et n’hésitant pas à chanter la musique du Parrain pour se moquer de ceux qui le comparaient à Don Corleone, Jacky Lorenzetti a invité son manageur à poursuivre le travail entrepris depuis cinq ans. « Il n’y aura pas de chasse aux sorcières (…) On repart sur de bonnes bases (…) J’incite Pierre plus que jamais à être ferme à la barre, à tenir les troupes et à aller droit devant, a-t-il martelé. Ce n’est pas de l’autisme, ni de l’aveuglement, ni de la surdité. (…) Si vous êtes là, c'est parce que vous êtes attirés par l'odeur du sang. Vous étiez là pour voir la tête de Pierre Berbizier coupée. » Et son manageur de reprendre en écho : « J’ai été très marqué par cet épisode. Dans la responsabilité du projet sportif, c’est cinq ans de foutus en l’air. Ça m’a fait mal. C’est une situation très violente que je ne connaissais pas. » Malgré les dix-neuf CV qu’il affirme avoir reçus sur son bureau, Jacky Lorenzetti veut encore croire en « Berbize ». Au moins un soutien. Un soutien de poids.
Le titre de l'encadré ici
Lorenzetti : « On doit regagner le cœur et la confiance de Nallet »|||
Alors que tout semblait être acté pour une prolongation de contrat, Lionel Nallet n’a toujours pas officiellement signé en faveur du Racing. Les récents évènements ont ralenti les choses et rien ne dit que le deuxième ligne paraphe un nouveau contrat. « On en a renouvellé cinq et il n’est pas dedans, confirme Jacky Lorenzetti. Lionel est en pleine forme, il pète le feu. Il gambade comme un jeune homme. On va tout faire pour qu’il reste le capitaine qu’il mérite d’être au Racing. Il faut qu’on regagne le cœur de Nallet. Qu’on regagne sa confiance. Je crois qu’il est bien au Racing. J’espère qu’il va resigner. »