Berdos, arbitre sous pression

Christophe Berdos arbitrera les Clermontois d'Elvis Vermeulen (photo) face à Perpignan samedi - -
Christophe Berdos a peut-être raté son match de barrage entre Clermont et le Racing-Métro (21-17) le 7 mai, mais lui sera bien sur la pelouse du Stade de France samedi pour la finale du Top 14 contrairement à Pierre Berbizier. Ce jour-là, l’arbitre du comité d’Ile de France est devenu le nouvel ennemi mortel du manager du Racing. Arbitre de touche, Berdos avait averti l’arbitre central d’une faute de Santiago Dellape sur Morgan Parra. Expulsion temporaire du Parisien et trois points pour Parra. La décision qui a fait basculer le match pour Berbizier et qui a permis à Clermont de se qualifier pour les demi-finales. « M. Berdos n’arbitrera plus le Racing, avait rugi Berbizier à l’issue de la rencontre. On nous demande de respecter les arbitres, mais vous comprendrez qu’en voyant ce genre de décision je ne pourrai plus jamais respecter M. Berdos. »
Hasard complet car la décision est prise bien en amont, Christophe Berdos a été désigné par la Ligue nationale de rugby pour officier au centre lors de la finale du Top 14 entre Clermont et Perpignan au Stade de France. Samedi, il sera assisté par Jean Luc Rebollal et Eric Gauzins. « C’est ma première finale et c’est une belle marque de confiance, sourit Christophe Berdos, 40 ans dont 22 avec un sifflet à la bouche. Pour un arbitre, ça représente ce qu’on peut espérer de mieux dans le Top 14. C’est bien de pouvoir arbitrer dans une belle enceinte avec une ambiance passionnée et passionnante. »
Avec Berbizier, c’est la guerre
Berdos, taillé comme un trois-quarts, 1m87, 85 kilos, est l’un des trois seuls arbitres professionnels français. Lundi, il a appelé Perpignanais et Clermontois pour expliquer son arbitrage et les points sur lesquels il sera attentif. « Eux ont disséqué mon arbitrage et moi j’ai étudié leur jeu. J’avais quelques remarques à leur faire. »
Mis sous pression par Berbizier, Berdos se sait très attendu. Pour le match le plus important de l’année, il n’a pas le droit à l’erreur. « Dans un match, il y a 200 décisions. Au bout de 200 décisions, je ne connais pas d’être humain qui ne se trompe pas. On essaye de diminuer ces fautes. Pour ça, on veut montrer aux joueurs que je suis là en confiance. » Pour le match de samedi, il a une solution : « J’essayerai de me faire le plus discret possible. »