Bordeaux-Bègles: la mobilisation des joueurs pour le personnel soignant

Tout au long de ce confinement, les joueurs de l’UBB se sont mobilisés pour apporter leur aide à une association bordelaise qui prépare et livre des repas gratuits au personnel soignant. La meilleure manière selon eux d’être solidaires et de casser la monotonie du confinement.

Difficile de digérer et de tirer un trait sur une saison qui s’annonçait sublime pour l’Union Bordeaux-Bègles, leader du championnat avec 17 points d’avance sur le troisième avant l’arrêt du Top 14. Tout au long de ce mois d’avril, les joueurs de l’UBB ont mis la main à la patte en apportant leur aide à l’association "A la bonne heure" qui a distribué des repas gratuits au personnel soignant des hôpitaux, EHPAD et établissements de santé bordelais. 

"On s’est senti utiles, souffle Nans Ducuing l’arrière de l’UBB. On voulait montrer aussi que malgré tout ce qui se dit sur nos sports qui font un peu élitistes, on pouvait être solidaires et aider les personnes en difficulté. On est fiers d’avoir contribué à ça." Tout au long de la crise, l’association aura préparée et livrée plus de 10 000 repas et a donc fait sa dernière tournée jeudi 30 avril.

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"On travaillait avec des bénévoles qui bossent dans la restauration, qui vont certainement mettre la clé sous la porte et qui venaient quand même apporter leur aide, tient à préciser le trois-quarts centre Jean-Baptiste Dubié. On a aussi pris conscience de l’impact de cette crise sanitaire sur ces gens en les côtoyant. Ça a été très enrichissant. En cuisine, on n’a pas été très, très bons mais on a essayé d’apporter notre bonne humeur." "A la bonne heure" a livré jusqu’à 500 repas lors des grosses journées.

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"Une superbe expérience avec des moments forts"

Ducuing, Dubié à la livraison en blouses blanches, Santiago Cordero, Rémi Lamerat, Lucas Méret aux fourneaux mais aussi Jefferson Poirot, Alexandre Roumat, Baptiste Serin: de nombreux joueurs se sont impliqués dans le projet. "Ça a été une superbe expérience, poursuit Ducuing. On a rencontré les internes, les infirmières, les directeurs de cliniques. On a fait plusieurs tournées et on commençait à voir les mêmes têtes. Ils appréciaient ce moment et nous aussi, on a recréé un peu de lien social. Certains étaient supporters de l’UBB. L’association a fait un boulot monstre. Pour la dernière tournée, les soignants sont descendus à chaque fois pour nous remercier, pour discuter cinq minutes. Ça a été des moments forts."

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"A la bonne heure" a dû arrêter les distributions, les bénévoles qui ont œuvré plus d’un mois devant reprendre en majorité le chemin du travail. "Ce qui m’a marqué, c’est l’accueil des gens qui était incroyable, se souvient Dubié. Ils étaient tous hyper sympas alors que c’était une période où la situation était tendue. Ils avaient tous le sourire et étaient très reconnaissants. Nous, les joueurs, on n'a rien fait, on a aidé un peu pour égayer leurs journées et les nôtres mais ce sont les bénévoles qu’il faut saluer." Les Bordelais attendent désormais l’évolution de la crise sanitaire pour savoir s’ils pourront reprendre le chemin de l'entraînement par petits groupes courant juin.

Nicolas Paolorsi