Bouscatel sur le cas Clerc : "Le salary cap me gonfle"

Sollicité par les médias depuis quelques jours, René Bouscatel, le président du Stade toulousain s’est invité en conférence de presse avant le déplacement de son club à Oyonnax. Il s’est dit très pessimiste concernant l’avenir de Vincent Clerc à cause du salary cap et en a profité pour égratigner Toulon.

« C’est un vrai déchirement »

Il n’y a pas de versions ou de justifications à donner mais il faut dire que c’est un vrai déchirement de voir Vincent terminer sa carrière dans un autre club. J’espère même au dernier moment qu’on trouvera une solution. Mais cette solution est plutôt du côté de la Ligue et des règles que l’on nous impose, à savoir le salary cap. Je ne veux pas polémiquer mais cette règle du salary cap me gonfle et m’affecte surtout quand des joueurs comme Vincent peuvent partir dans un autre club.

Les solutions pour conserver Clerc

Il était possible qu’un joueur sous-contrat avec nous (Alexis Palisson ndlr), sollicité par un club anglais (Saracens ndlr), ait pu être libéré. Nous étions également en contact avec un autre ailier de réputation internationale (Virimi Vakatawa ndlr). Le jour-même où Vincent Clerc m’a indiqué qu’il souhaitait faire un an de plus à Toulouse, nous avons arrêté toute négociation avec ce joueur.

Sa version du départ de Clerc

Vincent Clerc nous avait indiqué que ce serait sa dernière saison. Je l’ai rencontré au mois de février et il m’a dit pour la première fois qu’il souhaiterait prolonger une saison supplémentaire au Stade toulousain. Je lui ai dit que je n’y voyais que des avantages mais qu’il faudrait trouver des solutions parce que nous avions bouclé notre recrutement et que nous étions « au taquet » au niveau du salary cap qui nous ait imposé. Depuis février je cherche des solutions.

Bouscatel ne veut pas tricher

J’ai donc appris lundi que Vincent serait en contact avancé avec le Rugby Club de Toulon. Nous avons donc discuté tous les deux, je ne sais pas s’il restera ou s’engagera avec Toulon. Je le regretterai fortement comme tous les Toulousains. Nous sommes certainement un des rares clubs touchés par ce salary cap et l’ironie du sort serait qu’une telle règle m’empêche de le conserver pour qu’il aille dans un club suspect en la matière.

Peu d’espoir pour Clerc

Les supporters comprendront que même si nous aurions voulu humainement, affectivement et sportivement conserver Vincent un an de plus, ce n’était pas possible. S’il nous avait dit au début de la saison qu’il souhaitait une année supplémentaire, je suis sûr qu’il n’y aurait pas eu ce problème. Nous avons un espoir très mince mais plus le temps passe je suis de plus en plus pessimiste. Il y a une date butoir pour Vincent, ce matin encore je travaillais dessus et ma volonté c’est de le garder mais à cause du salary cap, nous n’avons pas trouvé la solution.

Propos recueillis par W.T.