Brugnaut : « J’ai vécu une saison extraordinaire ! »

Le pilier du Munster, seul français à jouer pour une Province irlandaise, disputera la demi-finale face à Biarritz, ce dimanche, à Saint-Sébastien. Il revient sur son année au sein de la Province irlandaise.

Julien Brugnaut, le 22 mai prochain, la finale de la Heineken Cup se déroulera au Stade de France. A titre personnel, vous devez être forcément encore plus motivé…
Evidemment, je pense à la finale. Mais avant, il y a Biarritz. Cette équipe nous fait très peur. Personnellement, jouer cette finale à Paris, ça serait sympa pour moi.

Vu de France, on a coutume de dire que le Munster est une équipe qui fait la différence uniquement grâce à son paquet d’avants. Partagez-vous cette analyse ?
Je ne suis pas d’accord ! Dans nos lignes arrière, il y a des joueurs de qualités. Je pense à Keith Earls, international irlandais qui peut évoluer au centre ou à l’aile. Il y a aussi Stringer et O’Gara. C’est une belle charnière, non ? Notre équipe a des arguments à faire valoir.

Les joueurs irlandais connaissent-ils le Top 14 ?
Quand je discute avec mes coéquipiers, ils me disent suivre de très près le Top 14. Ici, on a la chance de voir les matches. Ils sont très intéressés par le championnat français. Ils sont les premiers spectateurs du Top 14. Je pense qu’ils s’inspirent un peu de ce qui se fait en France.

Qu’allez-vous retirer de cette expérience irlandaise ?
Ici, j’ai appris à développer une certaine rigueur dans le travail. Avant, ce n’était pas le cas. Même si au début, ce fut un peu dur, j’ai l’impression d’avoir progressé. Cette saison, c’était un saut dans l’inconnu. En étant entouré de grands joueurs, on est de toute façon obligé de progresser. Je me sens vraiment bien dans cette équipe. J’ai vécu une saison extraordinaire.

Quelle équipe a la préférence de vos supporters pour la finale de la H-Cup ?
Nos fans aimeraient nous voir battre le Leinster au Stade de France. C’est ce que les gens veulent. Mais avant toute chose on le sait, il faudra battre Biarritz. Ce sera tout sauf facile.

L.D.