Calendrier: "On s’est calé sur l’agenda de World Rugby" explique Serge Simon

Serge Simon, le calendrier de la saison prochaine n’a pas entériné en comité directeur ce vendredi. Pourquoi ?
On s’est calé sur l’agenda de World Rugby qui se réunit le mardi 7 juillet et qui va arrêter les dates de la fenêtre international octobre-novembre. Cela concerne le XV de France et toutes les autres nations. A partir de ces dates-là, on a demandé à la Ligue de se revoir le lendemain matin, car ils ont une réunion (des présidents) le mardi soir à Toulouse. On se retrouvera le mercredi matin pour arrêter le calendrier et on a convoqué un comité directeur exceptionnel en suivant en fin de matinée pour valider le calendrier qui aura évidemment tenu des comptes des dates internationales.
La tension est montée d’un cran entre la FFR et la LNR cette semaine. Avez-vous ce sentiment ?
Non, cela fait partie des discussions organiques. Je n’ai pas ce ressenti, peut-être que d’autres l’ont. Pour moi, cela fait partie de la vie des institutions dans une situation critique et exceptionnelle. Tout le monde est conscient des difficultés des uns et des autres et tout le monde essaie de trouver des solutions à ses problèmes en intégrant l’intérêt général. Ce n’est parfois pas simple. Dans une situation de crise, l’intérêt général peut parfois s’effacer devant une urgence immédiate que l’on peut entendre et on entend les clubs qui font face à une situation inédite. Mais les fédérations internationales aussi. Nous sommes tous à peu près d’accord pour reconnaitre que le modèle de développement du rugby est toujours basé sur la bonne santé des fédérations internationales. Nous n’avons pas cette audience planétaire qu’a le football. Depuis cent ans, le rugby se construit autour de ce roman international à travers ces rendez-vous entre la France, l’Angleterre, les All Blacks, l’Australie, etc…, et évidemment le championnat professionnel français depuis les années 1990. Mais il faut faire attention à un écosystème qui est fragile.
La LNR et les clubs ont fait un geste en acceptant cinq matchs internationaux cet automne au lieu de trois, alors que du côté de la FFR vous aimeriez en jouer six. La différence se porte sur ce sixième match…
Oui, c’est pour ça qu’il n’y a pas de désaccord. On ne peut pas discuter aujourd’hui, ou alors sur des hypothèses, tant que l’on n’a pas le nombre de dates à mobiliser pour le XV de France qui sera arrêté mardi. C’est pour cela qu’on a demandé à surseoir. Il ne peut pas y avoir d’accord ni de désaccord dans la mesure où on ne connait pas définitivement le calendrier international de la fenêtre. Cela peut encore bouger jusqu’au dernier moment.