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Castres avance sans complexe

Les Castrais sont prêts à l'exploit face au Stade Toulousain

Les Castrais sont prêts à l'exploit face au Stade Toulousain - -

Le club tarnais se déplace samedi à Toulouse (20h45) pour une place en finale du Top 14. Et malgré ses terribles statistiques contre le champion de France en titre, le CO est prêt à réaliser l’exploit.

A Castres, le soleil n’est généralement pas avare en chauds rayons. Pourtant, depuis de longues années, le club de rugby de la ville vit dans l’ombre. L’ombre d’un géant, certes, mais qui commence à devenir pesante. Car à chaque fois que le Castres Olympique affronte le Stade Toulousain, l’histoire se termine presque toujours de la même manière. Opposés aux champions de France en titre ce samedi en demi-finale de Top 14, les Castrais ne s’avancent pas avec la pancarte de favoris.

Il faut dire que les chiffres ne plaident clairement pas en faveur des Tarnais, qui se sont inclinés lors des trois derniers matches de phase finale face à Toulouse. D’abord en finale du championnat en 1995 (31-16), en demie en 2001 (31-22) et en barrages il y a deux ans au Stadium (35-12). Pire, sur les quinze dernières confrontations, Toulouse s'est imposé douze fois, dont six fois en marquant au moins 30 points ! « C’est vrai que l’on pourrait faire des complexes parce que le Stade Toulousain, c’est quand même la plus grosse équipe d’Europe, même si cette année ils ont eu un petit passage à vide, concède Marc Andreu. C’est quand même la meilleure équipe actuelle. Ils ont été premiers tout au long du championnat. »

Andreu : « Les Quevilly du rugby »

Même si l’ailier international ne cache pas sa crainte de croiser une nouvelle fois la route des « ogres » toulousains, les hommes de Laurent Labit et Laurent Travers affichent une volonté farouche d’inverser la tendance. « Il ne faut pas les regarder comme des images Panini, lance le talonneur Mathieu Bonello. Il y a deux ans, ça nous a servi de leçon. Quand on est allé au Stadium, on en a pris 30 parce que, quand ils prenaient le ballon, on se disait : "Olalala, c’est énorme." L’erreur, ce serait de refaire ça. On n’a rien à envier à personne. Ce sont les meilleurs, c’est sûr, mais il ne faut pas les regarder. »

Et pour se persuader que l’exploit est possible, Andreu n’hésite pas à aller puiser les exemples chez les « cousins » du football. « J’ai entendu dire qu’on était les Quevilly du rugby. Ça me va bien, glisse-t-il dans un sourire. Si on arrive à faire au moins le même parcours qu’eux, je serais content. » Cela signifierait d’abord que les Castrais décrocheraient leur billet pour le Stade de France, mais aussi qu’ils auraient enfin vaincu le signe indien. Pas un mince exploit.

Alexandre Alain avec Wilfried Templier, à Castres