Castres, champion surprise

Souvent placé mais rarement gagnant, Castres a surpris tout le monde en remportant le dernier Top 14. Un succès acquis grâce à un collectif parfaitement huilé et au talent de certains joueurs, parmi lesquels l’ouvreur Rémi Talès.

Clermont, Toulon, Toulouse, Montpellier, le Racing Métro et… Castres. Des six participants aux phases finales du dernier Top 14, le CO était le Petit Poucet. Mais pas le moins fort. Bien au contraire. Derrière les ogres à gros budget, le club du Tarn a agi dans l’ombre et a réussi à se frayer un chemin jusqu’en finale après des succès contre Montpellier en barrage (25-12) et Clermont en demie (25-9). Opposés en finale à un Toulon fraîchement sacré champion d’Europe, les Castrais n’avaient encore une fois pas la faveur des pronostics. Mais grâce à un formidable état d’esprit et au talent de Rory Kockott et Rémi Talès, le CO a réussi à s’adjuger le bouclier de Brennus (19-14).

« Etre en finale n’était pas un aboutissement. L’aboutissement c’était de remporter le titre, c’était clair dans notre tête, avoue Talès. En finale, on rencontre Toulon qui vient d’être champion d’Europe et qui annonce partout qu’il va réaliser le doublé et ça nous donne encore plus de forces et d’envie de prouver le contraire. La finale, c’est magique à vivre. » Pour un groupe souvent placé mais jamais gagnant, ce titre, le quatrième dans l’histoire du club, a donc été vécu comme un évènement historique. « Au début on ne réalise pas, on se dit que ce n’est pas possible, qu’on rêve, confie le capitaine du CO. Mais quand on fait le tour d’honneur, on est sur un nuage, il ne peut rien nous arriver. »

Talès séduit Saint-André

Héros de la finale grâce à deux drops en fin de match (72e, 74e), Rémi Talès a tapé dans l’œil de Philippe Saint-André, le sélectionneur des Bleus, qui l’a convoqué pour la tournée de juin en Nouvelle-Zélande, puis pour celle de novembre. « C’est un moment particulier. En l’espace de trois jours j’ai levé un bouclier et je suis arrivé en équipe de France. Ça fait bizarre au début mais j’étais content d’être parmi eux et de commencer une nouvelle aventure. » Même si les résultats des Bleus ont été bien différents de ceux de Castres. « L’équipe travaille, a envie d’avancer, il faut nous soutenir », lance Talès, qui sait plus que quiconque qu’il vaut parfois mieux avancer dans l’ombre pour surgir au moment opportun.

Retrouvez l’intégralité de l’entretien de Rémi Talès dans l’Intégrale Sport - les Tops sports ce lundi sur RMC à partir de 16h et sur rmcsport.fr

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La rédaction