Castres : Kockott, sérial girouette

Rory Kockott et David Darricarrère - -
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué : telle semble être la devise de Rory Kockott. Alors que le club joue une partie de son avenir européen ce vendredi chez les Gallois des Ospreys (21h), le Castres Olympique a un autre dossier sur le feu : celui de son demi de mêlée et buteur Rory Kockott, la star du club. En fin de contrat à l’issue de la saison, le joueur sud-africain a signé début octobre un précontrat en faveur du RC Toulon pour les trois prochaines années. De quoi assurer un renfort de poids côté toulonnais ? Pas si sûr.
Car Kockott aurait finalement changé d’avis et souhaiterait désormais rester dans le Tarn. Un sacré personnage. « C’est un personnage unique, confirme son coéquipier en charnière castraise, Rémi Talès. C’est vrai qu’il a son caractère. Il a un caractère très fort, il sait ce qu’il veut. Après, ça plait ou ça déplait mais dans un groupe, dans une équipe, c’est quelqu’un qui tire vers le haut. C’est un gros bosseur, il amène tout le monde dans son sillage. C’est un peu un gueulard. »
Talès : « Kockott, très attaché au CO »
Bis repetita. Car le Sud-Africain avait déjà fait des siennes la saison dernière. Début janvier, il déclarait vouloir quitter Castres à la fin de la saison. Toulon, le Racing-Metro et Toulouse se portent alors candidats pour accueillir le brillant demi de mêlée. Oui mais voilà, quelques mois plus tard, le Castres Olympique devient champion de France et Rory Kockott fait machine arrière, assurant vouloir rester fidèle au club qui l’a vu éclore depuis son arrivée en juillet 2011. Alors girouette, une seconde nature ? Non pour son coéquipier au CO : « Je ne pense pas que ce soit une girouette, affirme Rémi Talès. Rory est très attaché à Castres. Il est resté dans le club champion de France et il me l’a encore dit le week-end dernier, après la victoire face aux Ospreys (15-9) alors que le CO était en difficulté. Il m’a dit « c’est quoi une grande équipe ? C’est quand elle gagne même lorsqu’elle n’est pas bonne ». Je pense que ça veut tout dire. Il est très attaché au CO et il prendra tout en considération pour prendre sa décision. »
Rory Kockott n’aurait donc pas encore pris de décision. Mais l’arrivée de la star All Blacks Sivivatu, en provenance de Clermont, et la promesse d'autres belles recrues pèseraient lourd dans la balance pour le joueur de 27 ans, qui garde l’espoir d’être sélectionné en équipe de France. Si le joueur garde pour l’instant la main, il devra, s’il décide de rester, compter sur la bonne volonté castraise et la générosité de Pierre-Yves Revol, président de Pierre Fabre Participations (qui détient 65% du club). Pour arracher le Sud-Africain de 27 ans des griffes de Toulon, le CO devra débourser la bagatelle de 400 000€, montant de la clause de dédit du précontrat toulonnais. Et octroyer une belle revalorisation salariale au joueur (qui pourrait alors toucher 50 000 € mensuels). Mais à Castres, actuellement troisième de Top 14, on espère qu’une chose : conserver sa star, héros de la finale victorieuse de Top 14 le 1er juin (19-14 face à Toulon). Quitte à en payer le prix…
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Laporte et le RCT confiants pour Kockott
Ira ou ira pas à Toulon ? Alors qu’il a signé un précontrat avec le RCT, Rory Kockott hésiterait à rester à Castres la saison prochaine. Bernard Laporte a tenu à démentir ces rumeurs. Le manager toulonnais assure que le demi de mêlée sud-africain viendra bien à Toulon : « Rory Kockott ? Je l’ai eu mercredi au téléphone. Il n’y a rien de vrai dans tout ce que vous dites. Il m’a simplement dit qu’il avait signé à Toulon, qu’il n’a aucune proposition de Castres aujourd’hui. Dans sa tête il est à Toulon. Apparemment, ce qui se dit sur lui le gêne un peu. Je ne vois pas l’intérêt qu’il aurait de me mentir. L’indemnité de sortie c’est une chose. Mais quand tu donnes ta parole… Je l’ai senti assez serein. Mais c’est vrai qu’il faut vite régler la situation. »