Castres, la victoire totale

- - -
La persévérance d’un groupe
« C’est un bonheur incroyable, surtout la récompense de la persévérance d’un groupe qui est depuis quatre ans en phase finale. Cette année, c’est la bonne, mais quand je dis persévérance, c’est la persévérance d’une ville, d’une partenaire (les labos Pierre Fabre) qui soutient ce club depuis trente ans. On revient ici en finale avec les mêmes dirigeants qu’il y a vingt ans, un groupe qui a les mêmes valeurs, avec un collectif très fort, des entraîneurs géniaux qui nous ont emmenés au sommet. Je les remercie d’ailleurs. Ils ont été énormes dans leur préparation, et je leur souhaite le meilleur avec le club parisien (le Métro Racing). »
Le succès de la modestie
« C’est une soirée de rêve pour nous, pour notre club, pour cette petite ville. On rafraichit aussi peut-être un peu le rugby, en prouvant qu’on peut y arriver sans forcément avoir un énorme budget et un effectif pléthorique d’internationaux de toutes nationalités. On a 22 joueurs qui viennent de Pro D2 dans cet effectif, c’est énorme. Et arriver avec aussi peu de joueurs matures, c’est fort. Il fallait de très bons entraîneurs, il fallait de bonnes circonstances aussi. Une phase finale, c’est un peu aléatoire. On a la chance aussi d’affronter Toulon, probablement un peu affaibli dans sa tête après sa victoire en Coupe d’Europe. »
L’avenir dans la continuité
« Pour nous, c’est tout simplement magique. Et il va falloir essayer de faire perdurer ce vent de fraicheur sur le rugby français. Ca va être un gros challenge pour nous parce que notre budget n’augmentera pas. On va continuer sur les mêmes bases, avec de bons jeunes qu’on va essayer de faire progresser. On va continuer à essayer de jouer les trublions du rugby français pendant encore quelque temps, je l’espère. »