Castres veut sortir du brouillard

Rory Kockott et David Darricarrère - -
C’est l’histoire d’un champion de France mal en point. Sacré pour la quatrième fois de son histoire la saison passée, le Castres Olympique est vite redescendu de son nuage. Sa 11e place en Top 14 et ses cinq défaites à l’extérieur, dont la dernière en date, cinglante, à Brive (34-0), inquiètent au plus haut point. C’est même carrément avec le pire départ d’un champion depuis la création du Top 14 en 2005-2006 que le CO entame ce samedi son aventure européenne.
Une nouvelle compétition pour retrouver un nouveau souffle ? L’idée pourrait être séduisante si les Tarnais n’étaient pas opposés aux redoutables Anglais de Northampton, un adversaire qu’ils croisent tous les ans depuis quatre saisons. A chaque fois, le CO n’a pas passé le cap des poules. « La H Cup, c’est une autre compétition, un autre niveau, rappelle David Darricarrère, le coach castrais. Ne nous le cachons pas, il faut que l‘on se remobilise vite. Peut-être cette compétition arrive-t-elle au bon moment pour nous. C’est en tout cas un défi très excitant à relever. Nous sommes impatients de la commencer face à ce qui se fait de mieux au niveau européen. »
La rumeur Kockott sème le trouble
Autre problème. Le champion de France n’est seulement chahuté sur le terrain. Avant de défier successivement Northampton, le Leinster puis les Gallois des Ospreys dans une poule 1 extrêmement relevée, il doit aussi composer avec un contexte extérieur délicat. En cause ? Les rumeurs de départ du demi de mêlée Rory Kockott à Toulon en début de semaine. Dans le Tarn, le sujet agace sérieusement. « No comment », a d’abord lâché Serge Milhas. Mais le coach castrais n’a pas résisté à l’envie d’en dire un peu plus : « Je crois que nous sommes là pour parler de rugby, des matchs, pas pour parler de ça. D’ailleurs, je ne sais même pas de quoi vous parlez… Si l’on veut déstabiliser le CO, il n’y a qu’à continuer comme ça. Une chose est sûre, ça ne m’intéresse pas ! Je suis plutôt concentré sur le jeu de l’équipe. Le reste je m’en fous, pour ne pas dire plus… »
Irrité par ces rumeurs, le technicien est davantage préoccupé par la situation alarmante de son équipe. Car la formation castraise a cette fois-ci le statut du champion de France à assumer sur la scène européenne. « Bien sûr que cela représente quelque chose, reconnait David Darricarrère. C’est toujours gratifiant. Mais ça donne une certaine responsabilité aussi, à nous de l’assumer. »
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