Chabal : « Le rugby explose. Tant mieux ! »

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Sébastien Chabal, lorsque vous voyez les handballeurs en course pour le titre mondial, cela doit vous donner envie à quelques mois de la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande ?
C’est le but. On travaille pour ça. On les sent plein de sérénité. Ils survolent le handball mondial.
Concernant le XV de France, on imagine que la cuisante défaite contre l’Australie a du faire mal…
Ça a piqué un petit peu. Ça a fait mal pendant un jour, deux jours, trois jours et puis après on est rentré dans nos clubs respectifs et il a fallu se replonger dans la Coupe d’Europe. Il ne fallait pas s’arrêter là-dessus même si cela reste dans un coin de la tête. Là, ça ressort car l’équipe de France va se retrouver. Il y aurait beaucoup de choses à dire, mais il faut repartir de l’avant.
L’objectif sera de faire un grand tournoi avant la Coupe du monde…
Oui, il faut se ressaisir. La confiance, on la gagne en faisant de bons matches. Peut-être pas en les gagnants tous car il arrive de perdre même en jouant bien. Mais au moins, retrouvons notre jeu et la confiance avant le Mondial.
« Il faut se ressaisir avant le Tournoi »
Vous êtes le sportif le plus aimé des Français en 2010. Vous êtes une icône qui a dépassé le cadre du rugby…
Je me réalise en me baladant dans la rue que les gens connaissent mon nom, mais ne savent pas forcément quel sport je pratique. La reconnaissance, c’est bien. Tôt ou tard, ils le sauront. C’est bien pour l’image du rugby qui est en plein essor depuis la Coupe du monde 2007. Le rugby explose. Tant mieux.
On vous voit aussi dans des spots publicitaires ou jouer au poker. Etes-vous attiré par le monde du cinéma ?
J’ai eu pas mal de propositions. Clint Eastwood m’a proposé un petit rôle mais j’ai décliné car c’était en pleine saison de rugby. Etre acteur, c’est un métier. Ça ne s’invente pas. Il faut du temps. Le rugby reste ma priorité. Il me reste deux ou trois saisons. J’ai 33 ans. J’ai vraiment envie d’en profiter. Je me suis régalé durant ma carrière mais j’ai encore envie de croquer dedans…
Que comptez-vous faire après le rugby ?
Je ne resterai pas près du terrain. J’ai envie de décrocher pendant un ou deux ans. Entraîneur, ça ne me branche pas trop même si je n’ai pas envie de me détacher de la famille du rugby.