Chabal sauvé des eaux !

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C’est un rayon de soleil qui mettra un peu de baume au cœur de Sébastien Chabal. « Oublié » de la liste de Marc Lièvremont pour la Coupe du monde, le troisième ligne du Racing-Métro 92 avait été suspendu dans la foulée 60 jours, assortis de travaux d’intérêt général, pour avoir critiqué les arbitres français dans le JDD. La commission d’appel de la Ligue a finalement décidé ce mardi de réduire cette suspension à dix jours, à condition qu’il s’acquitte de travaux d’intérêt général supplémentaires. La star du Racing-Métro pourra ainsi jouer la demi-finale face à Montpellier ce samedi (16h25) à Marseille.
Sébastien Chabal est donc requalifié à partir du 23 mai, à conditions de réaliser plusieurs actions avant le 30 avril 2012 (participation à quatre rassemblements d'écoles de rugby dans quatre comités différents, suivre la formation d'arbitres et arbitrer quatre rencontres de -17 ans et quatre de -19 ans et participer une journée au stage des arbitres de haut niveau à Font-Romeu en août prochain). S’il ne s’exécute pas, il écopera d'une suspension automatique de 50 jours à compter du 30 avril 2012.
« Il a fait profil bas »
La commission d'appel a avancé quatre raisons majeures pour expliquer sa décision. Ses membres ont été séduits par le joueur et ont estimé que la notoriété de Chabal devait être utilisée comme un outil de promotion (d'où les TIG en Bretagne, Normandie, Alsace et Flandres, régions où le rugby doit se développer.) « C'est un garçon bien, son discours était le bon, il a fait profil bas, il s'est excusé », a ainsi commenté un des membres de la commission. A condition d’être sélectionné par Pierre Berbizier, Chabal pourrait donc fouler la pelouse du Vélodrome samedi contre Montpellier pour une place en finale.
Attendu ce mardi à Marcoussis, le joueur était arrivé au CNR en compagnie de son président Jacky Lorenzetti, mais aussi de l’avocat du club. Pas de commentaire au moment de pénétrer dans les locaux. Simplement des visages fermés. Tous ont quitté les lieux à 15h29 pour une réunion qui aura duré environ 45 minutes. « Nous nous sommes battus, non pas pour une modification sur le fond, car Sébastien a fait une faute, mais nous sommes heureux que la commission ait allégé ce quantum et l’ait assorti de travaux d’intérêt général », a commenté le président un peu plus tard dans la journée. Pour le joueur, la fin de saison ne s’apparentera peut-être pas à un long chemin de croix.