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Chaud, le derby !

L'Aviron bayonnais

L'Aviron bayonnais - -

Le derby basque est traditionnellement l’une des dates-phares du calendrier du Top 14. Pendant une semaine, la tension n’a cessé de monter entre les supporters des deux villes, séparées d’à peine huit kilomètres. Rendez-vous ce samedi à 20h45…

Les dernières places du stade Jean-Dauger (17 000 places) se sont « envolées » dès mardi, cinq jours avant la rencontre. Un record. Cette année plus que jamais, ce Bayonne-Biarritz passionne les supporters basques. « On est tendu, on y pense longtemps à l’avance », avoue Henry. A 73 ans, ce Bayonnais de cœur est supporteur depuis l’adolescence. « Autrefois, c’était beaucoup plus vicieux, semble-t-il regretter. "Avec les sabots", comme on disait. »

Mais si la bataille sur le terrain est moins âpre avec les années, la rivalité entre les supporters est toujours aussi grande. La semaine dernière, lors du match à domicile de Bayonne contre Perpignan, une fausse mascotte de Biarritz, le fameux indien Geronimo, était par exemple capturée au lasso par les fans. Presque de quoi oublier la défaite de l’Aviron (25-26).

« Après le match, quand on est sorti des vestiaires, les supporters nous ont dit : "Ce match-là, on s’en fout ! C’est celui de Biarritz qui est le plus important" ! », raconte Yoann Huget, le trois-quarts aile bayonnais. Nouveau venu dans l’effectif, il a bien vite compris que ce derby n’était pas vraiment une rencontre comme une autre.

« Aujourd’hui, ça a une plus grande ampleur qu’avant, confie Serge Blanco, le président de Biarritz. Les joueurs ont plus de poids sur le dos. Il n’y a pas que le résultat de l’équipe. C’est l’orgueil de toute une ville qui est en jeu ! »

Harinordoquy y pense depuis une semaine

Pour s’éviter toute pression, les Biarrots, distancés en championnat (9e, alors que Bayonne est 6e), sont à huis-clos depuis lundi. Jeudi, ils se sont même mis au vert à Hendaye. « Cette rencontre, il faut la préparer comme n’importe quelle autre, estime Imanol Harinordoquy. Mais c’est compliqué car le jour du match, l’ambiance est deux fois plus chaude… »

Le capitaine du BO glisse d’ailleurs qu’il pense au derby depuis la semaine dernière, avant même la rencontre face au Racing (12-17). A l’image des habitants des deux villes.
« La semaine du derby, ça chambre un peu plus, confirme Frédéric, président d’une association de supporters du BO. Mais celle qui suit le derby, c’est encore davantage ! » Surtout pour le vaincu.