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Clermont a retrouvé Nalaga

Napolioni Nalaga

Napolioni Nalaga - -

Plus d’un an et demi après son départ précipité, Napolioni Nalaga était de retour à Clermont ce vendredi. A 26 ans, l’ailier fidjien veut rattraper le temps perdu avec un club qui souhaite retrouver l’ivresse d’un titre de champion.

Les clameurs des supporters clermontois accompagnant ses débordements résonnent encore au stade Marcel-Michelin. Un an et huit mois après l’avoir perdu de vue, les inconditionnels de l’ASM ont retrouvé ce vendredi « leur » Napolioni Nalaga. Souriant malgré 30 heures d’avion et toujours aussi peu bavard, l’ailier fidjien est revenu comme il était parti. Un retour quasiment inespéré après son départ précipité juste avant Noël 2010, pour cause de problèmes familiaux qui l’avaient contraint à rentrer dans son pays natal. Des tracas désormais oubliés.

« C’est à Clermont que j’ai vraiment commencé à jouer au rugby et j’y ai appris beaucoup de choses. J’ai toujours rêvé de revenir un jour ici pour continuer ma carrière, déclare-t-il. Le club a contacté mon agent. On avait bien terminé les choses la dernière fois et, je le répète, j’ai toujours rêvé de revenir un jour ici. C’est ma vie rugbystique. Je m’y sens bien. » Star du Top 14 sous le maillot clermontois de 2006 à l’hiver 2010, meilleur marqueur d'essais des saisons 2008 et 2009, Nalaga avait surtout contribué au titre de champion de France décroché en 2010, inscrivant le seul essai de la finale face à Perpignan (19-6).

Un avenir en troisième ligne ?

Et pour son retour, le « Jaunard » aimerait de nouveau soulever un Bouclier de Brennus qui fuit le club depuis son départ. « Je vais faire le maximum pour ramener encore des titres à Clermont », lâche-t-il. Quitte même à changer de poste ! Après une saison en Super 15 passée sous les couleurs de l’équipe australienne de la Western Force, le joueur de 26 ans a en effet étoffé son bagage et pris goût au rude combat des lignes avant.

« Je n’ai pas eu beaucoup de ballons et, plus tard dans la saison, j’ai été obligé d’aller les chercher, même auprès des avants. Ça m’a fait plaisir. Si l’entraîneur (Vern Cotter, ndlr) me le demande, je suis prêt à jouer en troisième ligne. J’ai commencé en 8 quand j’étais jeune, ensuite en 7, c’est un poste que je connais un petit peu. Si la question se pose, pourquoi pas ? » S’il ne sera pas du déplacement à Bayonne ce samedi (19h), c’est toutefois encore dans le rôle du sauveur que les supporters auvergnats veulent revoir « Napo ».

Alexandre Alain avec Julien Teiller