Clermont : froid, moi ? Jamais !

Malgré un climat bien plus rude qu’au Stade de France, la rencontre entre Clermont et le Racing a pu avoir lieu samedi après-midi. Le résultat d’un travail et d’un investissement parfaitement orchestrés par le club auvergnat.

C’est peut-être la meilleure publicité faite à la région auvergnate ces derniers jours. Bien plus efficace que les dépliants déposés à l’entrée de l’office du tourisme de Clermont-Ferrand. En repoussant le match France-Irlande programmé au Stade de France, alors que dans le même temps, Clermont accueillait le Racing (certes à 14h30) dans des conditions climatiques bien plus délicates, le comité des VI Nations a braqué les projecteurs sur l’efficacité des Clermontois. Dans les rangs de l’ASM, pas question de tirer à boulets rouges sur l’organisation au SDF. Simplement le sentiment d’avoir accompli son travail. « On peut être surpris qu’en 2012, pour un match dans la plus grande enceinte de France, on ne soit pas capable de jouer à 21h à -3 ou -4°C », glisse Jean-Marc Lhermet, le manager de Clermont.

Pour ne pas vivre pareil fiasco, le club s’est appuyé sur une dizaine de personnes qui ont surveillé pratiquement 24h/24 l’évolution de la pelouse et sur des entreprises compétentes pour l’entretien du gazon et une autre pour l’utilisation de la bâche. Des services entièrement financés par le club (environ 20 000€). D’un côté, un match annulé alors que les températures tombent à peine sous les 0°C. De l’autre, un match qui se joue à des températures avoisinant les -10°C. Dès le lundi, le club a choisi le meilleur moment pour bâcher le terrain et mettre en place les générateurs thermiques achetés par le club il y a trois ans. La pelouse a ensuite été ponctuellement découverte pour analyser l’évolution et agir en conséquence. « En fonction de cela, on déplaçait les générateurs pour que la pelouse soit la plus homogène possible et pour ne pas avoir des endroits gelés et d’autres mous », conclut Lhermet. La recette du succès.

P.Ta (avec LD)