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Clermont tourne la page

Vern Cotter

Vern Cotter - -

Dominé par Toulouse (29-6) vendredi soir, Clermont ne conservera pas le Bouclier de Brennus acquis l’année dernière et ne disputera pas sa cinquième finale consécutive de Top 14. Un coup d’arrêt mais aussi un tournant pour un groupe appelé à être régénéré la saison prochaine.

L’habitude était là, ancrée depuis quatre ans dans les mémoires collectives. Elle aurait même pu se prolonger une cinquième fois, vendredi dernier, si Clermont l’avait emporté devant le Stade Toulousain. Mais les Rouge et Noir, virevoltants sur la pelouse du Vélodrome marseillais, n’ont laissé aucun semblant de chance aux Auvergnats (29-6). Et ont privé les tenants du titre d’une cinquième finale consécutive de Top 14. « Autant il y a des matches où on peut pleurer et se dire qu’on est passé tout près, qu’on méritait la victoire, lâchera Morgan Parra vendredi soir, autant là, il n’y a pas à pleurer. Il n’y a pas eu photo. »

Lucide, le demi de mêlée international ne fait que résumer l’état d’esprit d’un groupe déjà tourné vers l’avenir, à l’image de son entraîneur, Vern Cotter, qui n’avait qu’une seule chose en tête à l’issue du match : « Boire une bonne bière » avec le talonneur argentin Mario Ledesma, son compatriote Martin Scelzo (Stade Français) et le 2e ligne Thibaut Privat (Montpellier). Trois anciens, trois partants à l’issue de la saison, tout comme Benoit Baby (Biarritz) et Sione Lauaki (Bayonne). Trois fidèles lieutenants qui ont marqué les cinq saisons du coach néo-zélandais en Auvergne.

« On a partagé de bons moments ensemble ces cinq dernières années, confiera l’intéressé dans la nuit phocéenne. Une page se tourne. » Une autre s’ouvrira dans les prochaines semaines. Benjamin Kayser (Castres), David Skrela (Stade Français), Nathan Hynes (Leinster), Lee Byrne (Ospreys), le centre néo-zélandais Regan King ou encore l’ailier All-Black Sitiveni Sivivivatu vont venir grossir les rangs jaunes, leur donnant un visage très cosmopolite. Leur objectif : redonner de l’allant à une formation souvent poussive cette saison et éreintée en fin d’exercice. Et prouver que le titre acquis il y a deux ans, le premier de l’histoire du club, n’était pas un simple « incident » de parcours.

A.D avec W.T