RMC Sport

Edmonds défie le RCT

De retour à Perpignan, Edmonds entend faire parler son expérience

De retour à Perpignan, Edmonds entend faire parler son expérience - -

Arrivé pour entraîner les lignes arrières des espoirs de Perpignan, Manny Edmonds s’est retrouvé propulsé à l’ouverture de l’USAP. A 33 ans, l’Australien redécouvre avec délice les chocs du championnat. Comme ce jeudi contre Toulon (19h00).

Les retrouvailles ont failli être gâchées. La faute à la malédiction des ouvreurs qui frappe Perpignan. Gavin Hume et Nicolas Laharrague blessés, l’USAP décide de faire signer un contrat de trois mois en tant que joker médical à Manny Edmonds. Un retour pour l’Australien qui portait les couleurs usapistes de 2002 à 2007. Mais à peine arrivé, Edmonds se blesse à une cuisse. Son premier match est différé au 9 octobre contre les Scarlets en Coupe d’Europe. Manny s’est depuis bien rattrapé. Après ce bout de match contre Llanelli (43-34), il est titularisé contre Trévise (35-14), Toulouse (29-38) et le Racing Métro (18-18).

Finaliste du championnat en 2004, meilleur joueur la même année, l’ouvreur buteur, mariée à une Catalane, a gardé de fortes attaches avec le pays catalan. « Je termine ma carrière où je l’ai commencé. Je boucle la boucle », annonce-t-il à son arrivée. Manager de Bayonne à l’arrivée du bonhomme à l’Aviron en 2007, Jean-Pierre Elissalde se souvient d’un « joueur pourri de talent aux facilité gestuelles indéniables. » Pas étonnant donc de le voir plonger avec bonheur dans sa nouvelle mission. « La situation qu’il vit lui va très bien. Il a besoin de cette confiance. C’est une star », poursuit Elissalde.

Il se bagarre lors des fêtes de Bayonne

L’homme est d’ailleurs un peu plus délicat à manier. A son arrivée à Bayonne, il s’était d’ailleurs illustré en se bagarrant lors des fêtes de Bayonne. Bilan : une blessure à un genou et plusieurs semaines d’arrêt. « Il a une bonne opinion de lui-même conclut Elissalde. Je n’ai jamais eu à m’en plaindre, mais je me souviens qu’il n’aimait pas trop être remplaçant ou être remis en cause. Il se remettait tout seul en cause. »

Alors quand on lui demande ce qu’il peut apporter à une équipe championne en 2009, finaliste en 2010 et aujourd’hui huitième, il plaisante : « Quelques années de plus. Il y a beaucoup de jeunes dans cette équipe. J’espère apporter mon expérience. Même si je ne suis plus le Manny de l’époque. » Dans le vestiaire, il s’est d’ailleurs installé près des jeunes. « Pour mieux les surveiller », plaisante-t-il. Car en parallèle à ce rôle de joker qu’il s’apprête à tenir une nouvelle fois ce jeudi dans un choc contre Toulon, il garde en tête sa première mission : entraîner les lignes arrières de l’équipe espoir de Perpignan.

Pierrick Taisne